La crise financière qui ébranle le monde, n’est pas un accident de parcours. Ce n’est pas la dérive d’un capitalisme financier dévoyé qu’il suffirait de moraliser. C’est l’échec massif et flagrant du libéralisme économique. Et la vraie réponse, la seule réponse à cette crise, ce sont les valeurs et les convictions que nous, socialistes, portons depuis toujours.
Bien avant que la crise financière ne produise ses effets, notre pays traversait une crise profonde, conséquence de la politique de Sarkozy qui a tout promis et rien tenu. Président du pouvoir d’achat ? Le pouvoir d’achat baisse depuis un an ! Président du plein emploi ? L’emploi baisse depuis 6 mois ! Président du retour de la confiance et de la croissance ? La confiance s’est effondrée, la récession est là, et la consommation baisse depuis un an.
Loin d’être dépassée, la social-démocratie est la réponse efficace à la mondialisation libérale. Alors commençons par être nous même. Et si je me reconnais pleinement dans la motion de Bertrand Delanoë, c’est qu’elle ne rejette rien de notre histoire et affirme clairement ce que nous sommes : un parti socialiste réformiste - osons le dire, social-démocrate -, résolument écologiste et profondément européen
Il n’est pas vrai que la social-démocratie soit dépassée. Ce qu’ont su construire nos camarades socio-démocrates du Nord de l’Europe, aucun autre pays au monde ne l’a réalisé. Ils ont bâti les nations du monde les plus égalitaires, la plus paritaires, les plus solidaires mais aussi les plus efficaces, les plus développés et les plus respectueuses de l’environnement.
Un parti socialiste résolument écologique : nous savons bien que notre modèle de croissance va dans le mur avec le réchauffement climatique. Et s’il y a bien un domaine où nous devons être « révolutionnaire » par rapport au monde ancien c’est bien celui là.
Un parti socialiste profondément européen. C’est vrai que le débat institutionnel qui nous a divisés est derrière nous. Ce que nos concitoyens attendent aujourd’hui, c’est que, ce qui fait la vraie spécificité de nos nations européennes, un haut niveau de protection sociale, se retrouve dans les priorités de l’Union européenne. Construire l’Europe sociale, voilà quel doit être notre programme, voilà quel doit être le prochain enjeu que nous devons porter avec tous nos camarades des partis socialistes et socio-démocrates européens.
Un parti socialiste internationaliste pour qui la politique étrangère doit être d’abord guidée par des valeurs. Et les notre sont aux antipodes du relent colonialiste du discours de Dakar, comme elles sont aux antipodes d’une politique d’immigration qui, des test ADN à la chasse aux sans papiers à la sortie des écoles, est la négation des valeurs de notre république.
Bref mes camarades, affirmons nos valeurs, menons le combat idéologique contre une droite qui a gagné parce non pas parce que ses idées étaient justes – la preuve en est que Nicolas Sarkozy a tout raté au pouvoir – mais parce qu’un parti majoritaire, l’UMP, a unifié la droite comme jamais dans son passé. Alors nous qui portons les vraies réponses à la situation présente, mettons nous au travail (…)