Retrouvez ci-dessous mon interview du 24 avril dans Le Progrès (Propos recueillis par Patrick Fluckiger)
Vous faites partie des socialistes qui ont tenté d'infléchir le plan de Manuel Valls. Avez-vous obtenu gain de cause ?
Non. Je continue à penser que les allégements des charges des entreprises et les économies sont trop importants. Je ne veux plus rediscuter des 50 milliards d'économies, devenues intouchables parce qu'érigés en « fétiches ». Je suis prêt à m'inscrire dans ce cadre, à condition que les choses soient réparties autrement dans le temps. Il faut aller moins vite dans les allégements de charges afin de ne pas être obligé de geler le point d'indice des fonctionnaires et les prestations sociales. Autrement dit, à défaut de revoir l'ensemble du plan, il faut revoir profondément le rythme de sa mise en œuvre.
Ce rythme n'est-il pas fixé par Bruxelles, qui refuse un délai pour réduire le déficit ?
Pas du tout ! Une bonne partie des coupes budgétaires ne servira pas à réduire le déficit mais à alléger la fiscalité des entreprises. C'est sur cette partie que je propose d'agir.
Nombre d'élus socialistes tentent de faire pression sur Manuel Valls, sans succès visiblement.
Nous avons eu une réunion animée avec le ministre des Finances et son secrétaire d'État au Budget, ce mercredi après-midi. Il est vrai que jusqu'à présent le gouvernement a été assez autiste, mais devant le flot de critiques qui a suivi la présentation du plan, j'ai bon espoir qu'il comprenne enfin que la politique du rabot, que nous avons reprochée à la droite, n'est pas une politique socialiste. Michel Sapin affirme qu'il nous a entendus.
Voterez-vous le pacte de responsabilité mardi ?
Plusieurs députés ont affirmé hier qu'ils vont s'abstenir et certains même qu'ils voteront contre. J'attends de voir quelles inflexions le gouvernement apportera, ou non, à son texte.
Ci-dessous, mon intervention du 23 avril sur LCI:
Sur le même sujet, vous pouvez également consulter mon interview du 22 avril avec le Nouvel Observateur