Le projet de loi de finances pour 2012 a été présenté ce matin en Conseil des ministres puis devant la commission des finances de l'Assemblée. Dans un contexte de dégradation historique des finances publiques, d’explosion des inégalités et de rechute de la croissance, le gouvernement ne prend pas la mesure de la crise et propose une cure d’austérité sans précédent.
S’enfermer dans une austérité aveugle ne fera que casser toute dynamique de reprise, accroître les inégalités et provoquer des effets inverses à ceux recherchés, en allant à l’encontre de la réduction des déficits.
Loin de porter des mesures fiscales justes, la taxation sur les hauts revenus ne sera que temporaire alors que l’instauration de nouvelles taxes touchera l’ensemble des Français. Il est aussi urgent que nécessaire de mener une profonde réforme fiscale, qui redonnera de la progressivité et de la justice à l’impôt.
Le groupe socialiste, radical et citoyen, dont je suis porte parole sur ce texte, proposera dans la discussion budgétaire de réhabiliter l’Impôt sur le revenu par le plafonnement des niches, la suppression des prélèvements forfaitaires pour que les revenus du capital soient assujettis au même barème que les revenus du travail et par l’adjonction à l’IR d’une tranche supplémentaire de 45% à partir de 105.000 euros. L’Allemagne a déjà instauré cette tranche et la Grande Bretagne l’a même portée à 50%.
Bref, encore une grande bataille qui se profile devant nous.