Je fais partie de ceux qui, depuis longtemps, ont voulu ces primaires, pour qu'au terme d'un quinquennat décevant, la gauche ne soit pas éliminée dès le premier tour de la présidentielle. Mais l'unité ne se décrète pas. Elle suppose un projet capable de la rassembler, un candidat qui soit au cœur des combats et des valeurs de la gauche, et un programme cohérent qui puisse être tenu une fois au pouvoir.
C'est pourquoi, convaincu par la solidité et la cohérence du programme d'Arnaud Montebourg, j'ai choisi de le soutenir dès Frangy-en-Bresse. Depuis, son projet s'est renforcé, affiné, sans céder en aucune façon à la facilité de promesses irréalisables qui décrédibilisent la politique.
Tirant les conséquences de l'impasse dans laquelle nous ont conduit les politiques d'austérité en Europe, Arnaud Montebourg propose une politique qui réhabilite un volontarisme parfaitement adapté à la réalité de notre pays et de notre continent. Un volontarisme qui tourne résolument le dos à l'adaptation résignée aux dogmes de la pensée unique dominante à Bruxelles ou à celui d'une société du non-emploi.
Il n'y pas plus de fatalité au chômage qu'à la précarité, et l'exemple de nombreux pays en atteste. La meilleure façon de retrouver le plein-emploi et de sortir de la quasi-déflation, c'est d'investir massivement dans la transition écologique, c'est d'augmenter les salaires au rythme des gains de productivité, c'est d'engager dès le début du mandat une baisse de la pression fiscale sur les revenus modestes.
Son programme, issu du travail de toutes celles et ceux qui ont participé au Projet France, a une caractéristique pour moi essentielle : il privilégie des mesures directement applicables et sur lesquelles il puisse s'engager. En témoignent l'étude précise et détaillée qu'il m'a demandée d'une baisse de CSG sur les revenus modestes ou la création d'une mutuelle publique à 10 € par mois pour toute personne gagnant moins d'un SMIC complet.
C'est aussi le reflet des combats personnels qu'il a menés : le Made in France, le rejet de l'austérité, la refondation européenne ou encore la VIème république. Une réforme institutionnelle d'autant plus indispensable que ce quinquennat comme le précédent ont montré la faillite d'un système institutionnel où l'omnipotence présidentielle conjuguée à l'impuissance du Parlement ont conduit à des choix dictés par la seule navigation à courte vue.
Les élections antérieures ont montré que le scénario de l'élection présidentielle n'est jamais écrit d'avance. En votant pour Arnaud Montebourg, le candidat qui a le projet le plus construit et le plus crédible, nous pouvons bouleverser le scénario qui nous promet une gauche éclatée au premier tour de la présidentielle et un affrontement de la droite et de l'extrême droite au second.
Montebourg avec les jeunes du Club Lyon-Duchère