- Diminuer les cotisations patronales en reportant la charge sur la TVA, c'est diminuer le pouvoir d'achat des salaires. Il n'y a pas de miracle en économie. Comme dans une dévaluation, la TVA sociale est une politique de déflation salariale et les gains de compétitivité éventuels résultent de la baisse du salaire réel.
- L'idée selon laquelle ce seraient les importations qui paieraient la protection sociale française est une illusion : c'est toujours le consommateur français qui paye la TVA. Si la TVA pouvait servir de droit de douane ça se saurait !
- Il n'y a déjà plus de cotisations patronales au niveau du SMIC. Alléger le coût du travail au-delà de 1,5 Smic est inefficace sur l'emploi.
- On se trompe de cible. Comme les allègements de cotisations sur les bas salaires, le principal secteur bénéficiaire de cette mesure ne sera pas l'industrie mais les services, la grande distribution, le bâtiment, dont les activités ne sont pas délocalisables.
- Le problème de compétitivité français n'est pas un problème de coût du travail. Ce coût est identique en France et en Allemagne et on travaille plus longtemps en France. Vouloir concurrencer les pays à bas salaire par une mesure comme la TVA sociale est absurde : c'est sacrifier la consommation pour des gains de compétitivité dérisoires. Le vrai secret de la compétitivité, c'est l'innovation et la spécialisation dans les produits haut de gamme.
- Alléger l'impôt sur les entreprises en augmentant massivement l'impôt sur les ménages est la plus sûre façon d'enfoncer un peu plus notre pays dans la récession. La France est en récession début 2012, parce que le pouvoir d'achat baisse.
- Cette mesure aggravera encore l'injustice de notre fiscalité. La TVA pèse 3 fois plus dans le budget d'une famille modeste qui consomme presque tout son revenu que sur celui d'une famille aisée qui en épargne une grande partie.
Les 7 erreurs de la TVA Sarkozy
02
Fév
2012
Publié dans
Action Nationale
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