« En matière numérique, Lyon a changé de dimension»

12
Déc
2007

C'est par ce titre que le Progrès, en date du 9 décembre 2007, illustre le bilan du programme lyonnais pour la société de l'information que j'ai lancé en 2001. Au-delà du bilan, c'est aussi l'occasion de tracer les perspectives pour les prochaines années.Je vous invite à lire dans la suite de la note, l'interview et le commentaire de Jean-Philippe Vigouroux :

« En matière numérique, Lyon a changé de dimension »

Pierre-Alain Muet, adjoint au maire, dresse le bilan de six ans de politique numérique à Lyon.

>> Quel bilan tirez-vous de cette mandature concernant la politique numérique de Lyon ?

PAM : « Lyon est désormais connue et identifiée comme étant une ville en pointe dans le développement numérique. Nous avons accumulé prix et récompenses dans ce domaine, c'est la preuve de notre réussite, grâce au PLSI, le programme lyonnais pour la société de l'information, lancé dès 2001. En matière numérique, Lyon a changé de dimension ».

>> Concrètement, qu'est-ce qui a été réalisé ?

« Dès 2003, la totalité des écoles primaires ont été équipées en matériel informatique relié à internet, c'était une priorité. A partir de ce moment, les Lyonnais ont réalisé qu'il se passait quelque chose, que Lyon avait changé de dimension en matière de numérique. Nous avons également amélioré notre présence en ligne, avec le lancement du portail économique (www.lyon-business.org) et plus récemment un site dédié à l'offre culturelle lyonnaise (culture.lyon.fr). Sans oublier le dispositif Com'Ecole pour permettre aux enfants hospitalisés d'avoir un ordinateur et un accès à internet pour garder le contact avec l'extérieur et des dizaines de projets accompagnés et subventionnés ».

>> Avez-vous eu et aurez-vous encore le soutien de Gérard Collomb ?

« Dès le départ, il m'a suivi et a accepté de mettre un budget conséquent. Il a eu cette intuition car il croyait déjà, en 2001, à la société de l'information. Le PLSI est un succès et je pense que le maire sera prêt à mettre les moyens qu'il faut pour un 'PLSI 2'sur la prochaine mandature ».

>> Et ce PLSI 2, quelles seront ses priorités ?

« L'objectif sera d'étendre notre action au Grand Lyon pour faire en sorte que les communes autour de Lyon suivent le même développement numérique. L'autre projet important, c'est le Wifi. Nous venons d'entamer l'expérimentation, le déploiement devra être fait avant 2010. Je souhaite également faire dans les maisons de retraite ce qui a été fait dans les écoles de la ville (NDLR : équipement informatique et internet). Surtout, je veux que l'on explore de nouveaux domaines, que l'on expérimente, que l'on fasse de la prospective : dans le numérique, des nouveautés sortent tous les jours. Je ne vais pas dessiner un plan détaillé à cinq ans, ce serait le meilleur moyen de me tromper ».

Propos recueillis par Jean-Philippe Vigouroux

Mention Bien, Poursuivre par jean-Philippe Vigouroux

A l'heure du bilan, on ne peut que souligner les efforts et les progrès de l'élève lyonnais dans la matière numérique. Pas plus avancée que les autres au début de la mandature de Collomb et de son équipe, il faut être juste et reconnaître que la ville a fait un bout de chemin très significatif. Ce n'est pas un hasard si le très recherché label « Villes internet » classe notre ville depuis deux ans dans la catégorie «@@@@», c'est unique pour une grande ville.

Ce n'est pas un hasard non plus si Microsoft lorgne sur Lyon. L'ensemble des sites internet mis à la disposition des habitants fait des envieux, le maillage du territoire est réel et la municipalité a su accompagner nombre de projets significatifs, même si le lancement d'une expérimentation Wifi aurait pu venir plus tôt, tout comme les moyens humains dont doit pouvoir disposer la mission numérique lyonnaise. Lyon, pôle d'excellence reconnu dans les domaines des biotechnologies et des technologies de l'information, sans oublier le jeu vidéo, devait se doter d'une vraie politique numérique. C'est en grande partie fait.

La prochaine équipe municipale, quelle que soit son étiquette, se devra de poursuivre le travail, de ne pas se reposer sur ces acquis. Dans le numérique, tout va vite et le bon élève d'un jour peut vite se retrouver au fond de la classe.