Economiste de formation, ce parlementaire reproche au gouvernement son double discours. A Bruxelles, la France s'est engagée à augmenter les prélèvements obligatoires mais il ne le dit pas aux Français. En réalité, une hausse des impôts ne fait, selon lui, aucun doute.
Comment la France peut-elle trouver 100 milliards d'euros d'ici à 2013 ?
Dans le « programme de stabilité » transmis à la Commission européenne, le gouvernement prévoit un relèvement des prélèvements obligatoires égal à deux points de la richesse nationale. Cela représente environ 40 milliards d'impôts supplémentaires.
Les particuliers seront donc inévitablement touchés ?
Il est probable que tout le monde verra ses impôts augmenter, les entreprises et les particuliers. En revanche, les plus riches, ceux qui bénéficient du bouclier fiscal, ne participeront pas à l'effort national. Sauf au travers d'une éventuelle « contribution sur les hauts revenus », dont il est question pour les retraites. La volonté du gouvernement d'imposer une cure d'austérité aux collectivités locales me choque. Elles ne sont pas responsables du déficit de la France.
Imaginons que l'on trouve 40 milliards de recettes fiscales supplémentaires, c'est encore loin des 100 milliards attendus...
Cette hausse des prélèvements obligatoires et le gel des dépenses publiques risquent de peser très lourdement sur notre croissance économique. Je suis atterré par la situation dans laquelle la France se trouvera après dix ans de gouvernement par la droite. Entre 2002 et 2012, notre dette aura doublé, passant de 900 à 1 800 milliards d'euros. Quant aux intérêts de la dette, ils seront aussi élevés que le déficit des retraites !
Le Parisien