Dette et déficits : la faillite Sarkozy

03
Avr
2012

Communiqué de Pierre-Alain Muet, Député de Lyon, secrétaire national du PS

Nicolas Sarkozy se réjouit des chiffres de déficit pour 2011 (5,2 % du PIB), alors que le montant considérable de ce déficit - qui alimente l'explosion de la dette - est le fruit des dérives budgétaires qui ont marqué le début de son quinquennat.

La comparaison avec l'Allemagne - 1 % de déficit en 2011 - montre que la principale cause de l'ampleur des déficits n'est pas la crise, mais bien les dérives budgétaires qui ont précédé la crise en 2007-2008. Alors que l'Allemagne - dont le déficit était en 2005, comme celui de la France, supérieur à 3 % - a ramené son déficit à zéro avant la crise, Nicolas Sarkozy a continué au contraire à le creuser.

Comment d'ailleurs ne pas souligner le triste bilan de Nicolas Sarkozy, qui aura fait peser sur la France les plus forts déficits des dernières décennies : 6,4 % en 1993 et 5,4 % en 1994 comme ministre du budget, 7,5 % en 2010 et 7,1 % en 2011 comme président.

Et maintenant, il annonce une facture de 115 milliards pour les années à venir - 75 milliards d'austérité et 40 milliards d'impôts supplémentaires - et laisse croire que 32 milliards de ces impôts seraient déjà votés pour le futur. Or sur ces 32 milliards, seuls 17,7 concernent des recettes nouvelles après 2011. Ce ne sont pas les hausses d'impôts massives déjà supportées par les Français en 2011 qui procureront des recettes supplémentaires pour les années à venir. Quels impôts entend-il alors augmenter pour atteindre les 40 milliards annoncés ?

Comment le candidat sortant qui a mis la France en faillite, champion toutes catégories de la dette, des déficits et des effets d'annonces, peut-il faire croire qu'il fera demain ce qu'il n'a pas fait hier, réduire sérieusement les déficits?

Quelques rappels :

france-allemagne1°) Les vraies causes de l'ampleur du déficit français et de l'explosion de la dette : les déficits accumulés par Nicolas Sarkozy avant la crise

Pour preuve, la comparaison entre la France et l'Allemagne :

  • un déficit équivalent en 2005, autour de 3%
  • en 2011, 1% en Allemagne, 5,2% pour la France.

2°) La dette c'est la droite !

  • dette-droiteEn valeur, la dette aura doublé en 10 ans : 890 milliards en juin 2002, autour de 1800 à l'été 2012.
  • En % du PIB elle aura doublé en un peu moins de 20 ans : 42,8 % du PIB au 2ème trimestre 1993 lorsque le gouvernement Balladur s'installe, plus de 86 % à la fin du mandat de Sarkozy.