Théories du chômage (en collaboration avec Patrick Artus), Economica, Paris, 112 pages, 1995.
L'ampleur et la persistance du chômage sont des défis pour l'analyse économique traditionnelle.
Que l'écart au chômage d'équilibre résulte des rigidités nominales (interprétation néokeynésienne) ou des erreurs d'anticipations des agents (interprétation classique), la vision - commune aux deux approches - d'une économie tendant à terme vers le plein-emploi est mise en défaut si l'économie s'adapte progressivement à une situation de chômage élevé. Il se peut qu'on observe alors, non pas un cheminement lent vers l'équilibre concurrentiel, mais la réalisation d'un équilibre de sous-emploi dû à l'imperfection des marchés ou au comportement stratégique des agents.
Après avoir abordé dans les trois premiers chapitres les différentes approches macroéconomiques du chômage et leur pertinance empirique (déséquilibres, dilemme inflation-chômage, chômage d'équilibre, effet d'hystérèse...), le dernier chapitre étudie les fondements microéconomiques de la persistance du chômage. On examine successivement les facteurs expliquants les rigidités (menu costs, contrats implicites) et l'apparition d'équilibres de sous-emploi (monopole syndical, marchés internes, salaire d'efficience...).