De nombreuses personnes m'ont écrit pour connaître ma position concernant la retraite des parlementaires. La voici:
Nos collègues Verts ont soumis un amendement lors du débat portant réforme des retraites par lequel il était demandé que « le gouvernement présente au Parlement, avant le 31 décembre 2010, un rapport établissant la situation des régimes spécifiques de retraite des membres du gouvernement et des parlementaires et définissant les conditions de travail d'un alignement rapide et effectif de la situation de leurs régimes spécifiques sur le régime général, ... »
Les députés socialistes présents en séance ont voté en faveur de cet amendement. Ce vote a eu lieu à main levée, comme pour la majorité des amendements, car aucun scrutin public n'a été demandé. Cet amendement a été repoussé à la demande conjointe de M. Eric Woerth et du rapporteur UMP, M. Denis Jacquat, qui a renvoyé le traitement de cette question à la réflexion entamée par le bureau de l'Assemblée Nationale à ce sujet.
La position que tous les socialistes ont défendu publiquement est qu'il n'est pas imaginable que des efforts soient demandés aux Français dont s'exonèreraient les parlementaires. C'est le mandat qu'ont reçu les députés socialistes qui participent au groupe de travail autour du président de l'Assemblée Nationale.
En ce qui me concerne, ayant découvert avec étonnement lors de mon élection en 2007 le régime spécial des retraites parlementaires, j'ai toujours été favorable à son alignement sur le régime général. C'est la position que j'ai défendue et que je continuerai à défendre.
Après une longue semaine de débats, les grandes orientations de ce budget n'ont pas été modifiées. C’est un budget de rigueur, un budget d’austérité, dépourvu de toute mesure de soutien à l’emploi, qui aura un impact négatif sur la croissance, la consommation et l’investissement.
Retrouvez la suite du texte et la vidéo de mon intervention lors de cette explication de vote du budget, qui était également le sujet du journal de 13h de LCP dont j'étais l'invité.
Avant de poser ma question au ministre du budget, je suis revenu sur les violences urbaines dont Lyon a été victime.
Ces violences sont le fait de petits groupes de casseurs qui n'ont rien à voir avec les manifestation pacifiques des organisations étudiantes et lycéennes. Iacceptables, ces violences doivent être sanctionnées. Mais elles traduisent aussi et surtout, comme l'a rappelé le Maire de Lyon Gérad Collomb ce matin, l'échec de toute la politique de la majorité actuelle, depuis la politique de la ville jusqu'à sa politique de sécurité.
Ci dessous, la vidéo de mon intervention.
La proposition d'un certain nombre de parlementaires UMP de supprimer l'ISF en contrepartie de la suppression du bouclier fiscal et d'une augmentation à 46 % de la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu est un marché de dupes qui revient à remplacer des impôts sur la rente et les patrimoines les plus élevés par une plus forte imposition du travail.
L'ISF rapporte 4,1 Milliards d'euros, le bouclier fiscal coûte 680 Millions. Supprimer l'un et l'autre revient à alléger de près de 3 Milliards et demi l'imposition du patrimoine, alors même que les revenus du patrimoine et les plus values sont déjà beaucoup moins imposés que le travail, puisque bénéficiant de nombreuses exonérations et de taux plus bas.
Augmenter à 46 % la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu en contrepartie de cette double suppression rapporterait 1 milliard d'euros, prélevé certes sur les revenus les plus élevés, mais peu sur les revenus du capital. Le prélèvement libératoire actuel de 18 % sur les revenus du capital, utilisé massivement par les contribuables qui disposent d'importants revenus du capital, leur permet d'échapper au barème de l'impôt sur le revenu. Ceci explique que le taux moyen d'imposition du revenu des 10 contribuables les plus riches n'est pas proche de 40 % comme on pourrait s'y attendre, mais inférieur à 20 % et bien plus bas que celui des contribuables aisés qui disposent uniquement de revenus du travail.
On voit bien où veut en venir Nicolas Sarkozy avec le débat qu'il a lancé: un cadeau supplémentaire aux plus fortunés de nos concitoyens.4
Vous trouverez un article sur le même sujet dans le Progrès du jour en pièce jointe.
Pour lutter contre certains abus, le député socialiste Jérôme Cahuzac souhaite que les Français travaillant à l’étranger payent l’impôt sur le revenu dans leur pays d’origine. Cette proposition est pertinente dans la mesure où les Français de l’étranger élisent des députés qui votent l’impôt, donc c’est normal qu’ils payent leur impôt en France, sans avoir une double imposition. Aux Etats-Unis, un citoyen américain, où qu’il vive, paye ses impôts dans son pays d’origine.
J'ai été interviewé par RMC sur ce sujet