02
Oct
2009

Communiqué de Pierre-Alain Muet, Député PS du Rhône

Je participerai aujourd'hui à la « votation citoyenne » sur le statut de la Poste à 18 heures au bureau installé place Louis Pradel, aux cotés des nombreux lyonnais attachés à la préservation de ce service public essentiel.

Le gouvernement jure que l'entreprise restera publique. Ce discours n'est pas crédible. Les mêmes promesses avaient été faites lors du changement de statut de Gaz de France qui dans les faits, a ouvert la porte à sa privatisation.

Il est temps que cesse l'éternelle confusion entre modernisation des services publics et ouverture à la concurrence, entretenue par ceux qui n'ont toujours rien compris à la crise. La bonne santé  d'une économie ne se mesure pas à l'aune des seuls critères de rentabilité financière. Un service public efficace au service de tous sur l'ensemble du territoire est aujourd'hui la meilleure garantie de performance, d'équilibre  et de préservation du tissu social.

Une forte mobilisation se développe aujourd'hui pour préserver le statut de la poste. Sur un sujet aussi fondamental, j'estime indispensable que les français puissent être consultés par voie référendaire comme le prévoit la réforme constitutionnelle.

10
Sep
2009

La création d’une taxe carbone est nécessaire, et la logique d’une taxe écologique est d’être compensée intégralement puisque son objectif est de modifier les comportements en augmentant le prix de la consommation de carbone sans réduire le pouvoir d’achat. Mais les mesures annoncées aujourd’hui par le Président de la République manquent d’ambition et de justice sociale. Le montant (17 euros) est nettement inférieur aux préconisations de la commission Rocard (32 € ) pour ne pas taxer les grands émetteurs de C02 qui ont recours aux dispositif des quotas d’émission. Il n’est donc pas assez incitatif et l’exclusion de l’électricité n’envoie pas un signal clair en faveur d’une efficacité énergétique globale.

Mais surtout elle est mal compensée pour les familles alors que les entreprises vont au contraire bénéficier d’un allègement de la TP supérieur au coût de la taxe.

Cette demi-mesure mal compensée est une occasion ratée de répondre à la fois à l’urgence écologique et à l’urgence sociale en corrigeant les deux défauts de notre système fiscal qui à la fois trop peu redistributif et trop peu écologique

Une contribution climat-énergie efficace (32 €) et concernant aussi l’électricité pourrait être mise en place en la compensant par un « chèque vert » beaucoup plus élevé pour les ménages modestes. Cette réforme pourrait être pérennisée dans le cadre d’une vraie réforme de notre fiscalité des revenus fusionnant la CSG avec l’IR pour rendre l’ensemble progressif en diminuant les prélèvements sur les ménages modestes. Ces deux réformes que je préconise depuis longtemps répondraient à la fois à la situation conjoncturelle marquée par la faiblesse du pouvoir d’achat et au défi écologique.

 voir l'article publié dans Le Monde le 17 septembre avec Aurélie Filipetti dans la suite de cette note

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09
Avr
2009

J'étais ce midi l'invité de l'émission d'Anita Huasser:

Député du jourL'émission est rediffusée à 20h26 ce soir et plus tard dans la nuit.

J'y évoque l'injustice du bouclier fiscal et les dérives de la rémunération des dirigeants.

 

08
Avr
2009

Je vous invite à lire l'article « l'asile au bout de l'entraide pour Timur et Madina » publié aujourd'hui dans Libé qui raconte la chaîne de solidarité qui, des pentes de la Croix-Rousse en passant par un village du Rhône jusqu'à la commission du recours à Paris où je les ai accompagné en février, leur a permis d'obtenir enfin le statut de réfugié politique.

 Le récit de ce combat sur le site de Libération.

02
Avr
2009

Je serai ce soir à l’émission Ca vous regarde consacrée aux paradis fiscaux (le capitalisme et après ?) diffusée à 21 h sur LCP et à 19 h en direct sur internet LCP

01
Avr
2009

Quand la maison brule il faut d’abord éteindre l’incendie avant de se préoccuper de reconstruire la maison. Tel est le message que Barack Obama et Dominique Strauss-Kahn n’ont cessé de prodiguer avant la réunion du G20. Ils ont raison. Les pays industrialisés, qui ont su éteindre transitoirement l’incendie financier en octobre 2008 sont confrontés aujourd’hui à une urgence comparable : empêcher le développement d’une récession sans précédent par son ampleur depuis la crise de 1929.

Ce n’est pas moi qui reprocherais à Nicolas Sarkozy de se préoccuper de la régulation mondiale. J’ai suffisamment plaidé pour lutter contre les paradis fiscaux et les dérives de la finance pour souhaiter que les principaux dirigeants de la planète s’en préoccupent. Mais là n’est pas l’urgence aujourd’hui ! L’urgence c’est de lutter contre l’écroulement de la demande et l’explosion du chômage qui touchent tous les pays...

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10
Mar
2009

La crise actuelle partage avec la crise de 1929 une formidable montée des inégalités. Dans l’article publié dans le Monde daté du Mardi 10 mars je rappelle les changements profonds introduits par Roosevelt après la crise de 1929 qui porraient utilement inspirer les politiques actuelles.

 

Extraits ci-après et texte intégral en annexe.

Après la crise de 1929, Roosevelt bouleversa profondément les règles du jeu, séparant les banques d’affaires des banques de dépôt, jetant les bases de l’état providence moderne dans un pays où cette culture de la protection sociale était totalement étrangère (…). Mais il est un autre domaine où Roosevelt bouleversa profondément et durablement les règles : les inégalités. A la veille de son arrivée à la Maison Blanche, le taux marginal de l’impôt sur les revenus les plus élevés n’était que de 25%. Il le fera passer à 63% et il atteindra 91% en 1941. Pendant un demi-siècle les Etats-Unis vivront avec un taux marginal d’imposition sur les très hauts revenus proche de 80%. Cette fiscalité dissuasive sur les très hauts revenus conduira à une forte réduction des inégalités avant impôts (et a fortiori après) ; situation que l’on retrouvera dans presque tous les pays industrialisés dans l’après-guerre.

La dérive des hautes rémunérations n’a pas de justification économique. Elle contribue au contraire à la perte de confiance dans le système économique. Qui peut croire que le travail d’un salarié dont la rémunération moyenne est de 1,6 SMIC, d’un cadre moyen ou d’un patron de PME dont la rémunération moyenne est de 3 SMIC, a 100 ou 200 fois moins de valeur que le travail d’un patron du CAC 40 qui, en cumulant stocks options et bonus, touche plus de 300 SMIC par an ! Dans la période des trente glorieuses où les chefs des grandes entreprises et des banques se préoccupaient d’abord de leur métier de patron, les écarts de rémunération étaient dix fois plus faibles et l’économie s’en portait bien !

Dans ces trois domaines, régulation, action publique, inégalités, l’efficacité économique est très éloignée du crédo libéral qui a conduit l’économie mondiale dans le mur. On comprend mieux les difficultés que rencontre Nicolas Sarkozy pour répondre efficacement à la crise. Les valeurs sur lesquelles il a fait campagne et dont témoigne le paquet fiscal de l’été 2007, dernier avatar de « l’économie du ruissellement », sont aux antipodes des politiques qu’il faudrait conduire aujourd’hui. (…)

 

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22
Jan
2009

La crise que nous traversons est structurelle et sans précédent. Avant d’être financière, elle est d’abord économique et sociale. Des exigences de rentabilité incompatibles avec l’économie réelle ont exercé une pression continue à l’accroissement des inégalités, au développement de la précarité et à la faiblesse des rémunérations salariales, engendrant un recours incontrôlé à l’endettement qui a nourri la bulle financière.

La France était mal armée pour affronter le choc de la crise avant même qu’elle déferle sur l’Europe. La quasi-récession économique, la chute du pouvoir d’achat et des finances publiques exsangues préexistaient largement avant son arrivée dans notre pays.

Devant l'ampleur de cette situation, les socialistes ont pris leurs responsabilités et présenté des propositions pour agir vraiment et efficacement contre la crise

Le contre-plan du PS plaide pour une relance globale, massive, équilibrée et d’effet immédiat, avec des mesures fortes pour l’emploi et le pouvoir d’achat :

- un versement de 500 euros aux bénéficiaires de la prime pour l’emploi et de minimas sociaux,

- une revalorisation de 3 % du SMIC et une baisse d’un point du taux normal de TVA,

- la création de 200 00 emplois (100 000 emplois aidés supplémentaires et 100 000 emplois à temps plein dans le secteur de l’environnement pris en charge à 75 % par l’état) ainsi que le gel immédiat de toutes les suppressions de postes dans la fonction publique ( le budget 2009 prévoit la suppression de 30 000 emplois dans la fonction publique d’Etat et 20 000 dans les hôpitaux)

- une augmentation de 6 mois la durée d’indemnisation du chômage en portée à 80 % du salaire)….

 

Interview à LCP sur le contre plan de relance

 

12
Déc
2008

Dans un article publié avec Didier Migaud dans le Monde daté du 12 décembre nous critiquons un plan de relance unijambiste qui fait l’impasse sur le pouvoir d’achat et la consommation.

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