Dans le cadre de la journée européenne d'action contre l'enfermement des sans-papiers, samedi 19 janvier 2008, j'ai participé à la manifestation organisée devant le centre de rétention de Lyon-Saint-Exupéry.
J'ai visité le centre, avec mes collègues parlementaires, Jean-Louis Touraine et Christiane Demontès, et constaté les conditions inacceptables de rétention des étrangers. Ces lieux fermés, entourés de barbelés et de policiers, s'apparentent à une prison, avec des chambres de la taille d'une cellule pouvant contenir jusqu'à 4 personnes.
Comment en particulier supporter de voir des familles avec enfants retenues dans un tel lieu, même si les personnels font d'incontestables efforts pour améliorer les conditions de rétention. Comment supporter la vision d'un espace destiné aux jeux d'enfants entièrement grillagé comme une cour de prison...
Nous devons substituer d'autres modes de rétention, qui soient dignes du pays qui initia la déclaration des droits de l'homme, comme l'assignation à domicile, en réservant la rétention à des cas particuliers.
A l'occasion de la « journée parlement prison », j'ai visité la prison Saint-Joseph dans le 2ème arrondissement de Lyon. Comme l'ensemble des établissements pénitentiaires français, la Maison d'arrêt du quartier Perrache souffre d'un fort surpeuplement : 838 détenus pour 340 places !
Je suis intervenu mercredi 19 septembre dans le débat sur le projet de Loi Immigration pour condamner l’amendement autorisant le recours aux tests ADN pour justifier la filiation.
Ce recours est contraire à l’esprit des lois bioéthiques qui ont circonscrit l’usage des tests ADN aux recherches scientifiques, aux actes médicaux ou à certaines procédures judiciaires.
Un extrait de mon intervention :
« Cet amendement remet en cause notre conception de la filiation qui est fondée en France sur la reconnaissance et non sur la génétique. On ne demande pas à un père qui vient déclarer la naissance de son enfant un test ADN. Pourquoi faire une différence entre les enfants nés en France et à l’étranger ? Et au nom de quels principes écarterait-on du regroupement familial les enfants adoptés ou les enfants issus des familles recomposées ? Avez-vous en outre mesuré les ravages sur les familles que provoqueraient une généralisation des tests ADN pour la filiation ?
Cet amendement intervient après une longue litanie de textes qui, depuis 2002, on visé à réduire le droit des immigrés au regroupement familial. Cela est d’autant plus choquant que pour un immigré plongé dans la solitude et l’angoisse de l’exil, la famille est souvent le seul réconfort.
Plutôt que de chercher à atténuer un amendement indigne de notre pays, le gouvernement s’honorerait à le rejeter »
Retrouvez ci-dessous l'intégralité de mon intervention