07
Oct
2010

Pour lutter contre certains abus, le député socialiste Jérôme Cahuzac souhaite que les Français travaillant à l’étranger payent l’impôt sur le revenu dans leur pays d’origine. Cette proposition est pertinente dans la mesure où les Français de l’étranger élisent des députés qui votent l’impôt, donc c’est normal qu’ils payent leur impôt en France, sans avoir une double imposition. Aux Etats-Unis, un citoyen américain, où qu’il vive, paye ses impôts dans son pays d’origine.

J'ai été interviewé par RMC sur ce sujet

 

 

29
Sep
2010

Que pensez-vous de ce budget ?

Il augmente franchement les impôts, ces hausses étant presque aussi importantes que les réductions de dépenses. C'est un budget d'austérité massive qui va casser la croissance. L'hypothèse de 2% de croissance l'année prochaine n'est pas crédible.

Mais sommes-nous sortis de la crise ?

Non, il faudrait un moteur interne,

une politique de soutien à l'emploi comme en Allemagne. Je reproche au gouvernement d'avoir creusé les déficits quand il fallait les réduire, et d'appliquer aujourd'hui une politique d'austérité sans précédent et injuste. Il faut réviser les niches fiscales, mais dans une réforme d'ensemble, pas en passant un coup de rabot à l'aveugle. Même chose du côté des dépenses, avec des coupes systématiques quand il faudrait être sélectif.

Le gouvernement veut imiter l'Allemagne, en supprimant le bouclier fiscal et l'ISF...

Contrairement à ce qu'a toujours affirmé Nicolas Sarkozy, l'Allemagne n'a jamais eu de bouclier fiscal, et ce qu'il faudrait imiter, c'est sa politique de l'emploi. Quant à l'ISF, je propose de la rénover mais pas de la supprimer.

Recueilli par Francis Brochet


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PAM itw Lyoncap: budget = facture du sarkozysme

 

 

 

 

29
Sep
2010

Le budget présenté ce matin par le gouvernement à l'Assemblée nationale n’est rien d’autre que la première facture du Sarkozysme : augmentation des impôts de 10 milliards d’euros, baisse aveugle des dépenses publiques, gel des salaires des fonctionnaires et des dotations aux collectivités locales...

Retrouvez ci- dessous un extrait vidéo de l'émission: 

25
Sep
2010

En ces temps d'incertitude économique, il y a malheureusement une trois mots : une explosion de la dette, une explosion du chômage et une explosion des inégalités.certitude : en juin 2012, le bilan économique de dix années de pouvoir de droite tiendra en trois mots : une explosion de la dette, une explosion du chômage et une explosion des inégalités.

Une explosion de la dette. En dix ans la dette de la France aura doublé, passant de moins de 900 milliards d'euros en juin 2002, à 1 800 milliards en juin 2012, selon les propres prévisions de Bercy. Et les seuls intérêts de cette dette représenteront chaque année plus que le montant du déficit annuel des régimes de retraites.

L'explosion du chômage. Le gouvernement en rejette toute la responsabilité sur la crise. Mais l'Allemagne avait le même taux de chômage que la France avant la crise, début 2008. Elle a autant souffert que nous, mais son chômage n'a pas augmenté, alors que nous avons aujourd'hui en France 600 000 chômeurs de plus.

L'explosion des inégalités. Ce creusement des inégalités est en partie la conséquence de trente ans de mondialisation libérale. Mais ce qui caractérise notre pays, c'est que toute la politique fiscale de ces dernières années aura consisté les accentuer. Cette politique se résume, quand l'économie va bien, a faire des cadeaux fiscaux à crédit pour les plus fortunés de nos concitoyens et, quand elle va mal, à faire payer tous les Français. Pas tous d'ailleurs, puisque les bénéficiaires du bouclier fiscal continueront à percevoir les chèques exorbitants que leur reverse l'Etat à ce titre.

Cette politique a conduit a un impôt sur le revenu qui s'est réduit comme une peau de chagrin et qui est tellement mité par les niches fiscales - notamment sur les revenus du capital -, que plus on monte dans l'échelle des très hauts revenus, plus l'impôt baisse en proportion du revenu. Pour les 10 plus hauts revenus, le taux moyen n'est pas 40 %, mais de moins de 20 %.

La même situation se retrouve en matière d'imposition des entreprises : plus l'entreprise est grande et moins elle paye d'impôt. Dans les PME, le taux effectif est proche de 30 % ; dans les grandes il tombe à 13 % pour les entreprises de plus de 2000 salariés et à 8 % pour celles du CAC40.

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22
Sep
2010

Je suis intervenu ce matin aux Journées parlementaires du PS pour présenter nos propositions budgétaires et fiscales.

N'était ce pas également l'occasion de rappeler que la situation de notre pays en 2012 sera caractérisée par une explosion de la dette, du chômage et des inégalités?

L’efficacité, aujourd’hui, c’est à gauche qu’elle se trouve, car la solidarité est un puissant vecteur d’efficacité économique.

Retrouvez ci dessous la vidéo de mon intervention.

 

15
Sep
2010

Nous aurons eu droit à tout : l'utilisation fallacieuse des chiffres, des arguments, des comparaisons internationales, la mascarade de concertation, le calendrier au pas de charge. Et aujourd'hui cerise sur le gateau le déni de démocratie avec le  pietinement du règlement de l'Assemblée.

Le coup de force de Bernard Accoyer arrêtant les explications de vote individuelles. est indigne d'un président dde l'assemblée dont la charge est de faire respecter les règles du débat démocratique.

Dans ce débat nous sommes entrés avec nos propositions et nos amendements que j'ai défendus tout au long de la semaine.

Quant au gouvernement, ses quelques amendements n'ont rien changé à la nature profondément injuste d'une réforme qui fait peser tout l'ajustement sur les salariés modestes, ceux qui ont commencé à travailler tôt avec le report de l’age d’ouverture des droits à 62 ans, ceux dont les carrières sont précaires et incomplètes – majoritairement des femmes - avec le report de l’âge du taux plein à 67 ans.

La pénibilité reste fondée sur l’invalidité et, avec un amendement passé en catimini dans la dernière nuit de débat, le gouvernement met à bas l’organisation de la médecine du travail en plaçant les services de santé au travail sous l’autorité de l’employeur.

Rien n’a été changé non plus dans le financement : la réforme n'est toujours pas financée à partir de 2018, et le financement des premières années n’en est pas un puisqu'il repose sur la liquidation du fonds de réserve des retraites. Le gouvernement continue à se défausser sur d’autres, par exemple en faisant financer ses concessions sur le seuil d’invalidité par l’assurance des accidents du travail, ou encore avec les mesures concernant la fonction publique qui restent comme une partie de la réforme financées par le déficit de l’Etat.

Mais l'histoire n'est pas finie ! La mobilisation qui monte va se poursuivre pendant le débat au Sénat. La manifestation du 23 septembre sera un moment très important pour faire reculer le gouvernement. Si le texte était définitivement voté en l'état, nous reviendrons en 2012 sur cette réforme injuste et qui ne résout rien.

07
Sep
2010

Lors de cette première séance de la rentrée des questions au gouvernement, le groupe socialiste a décidé de consacrer toutes ses questions aux retraites, dont l'examen du projet de loi a commencé cet après midi à l'Assemblée.

Vous trouverez ci-dessous la vidéo de mon intervention:

 

 

06
Sep
2010

L’argument du gouvernement selon lequel les déficits ont 20 ans d’avance par rapport aux précédentes prévisions est une mystification pour faire passer l’augmentation de la durée légale à 62 années.

Que la question des retraites soit principalement à long terme un problème démographique, évidemment ! Mais ce n’est pas la question qui se pose aujourd’hui car les précédentes réformes, qui prévoient l’allongement de la durée de cotisation jusqu’en 2020, ont répondu au problème démographique. Qu’y a-t-il de nouveau par rapport au diagnostic précédent ? Pas la démographie : ceux qui partiront à la retraite d’ici 2025 étaient déjà là lors de la précédente réforme. Seul changement : beaucoup d’entre eux sont devenus chômeurs depuis. Ceci explique que le déficit de quelques milliards prévu pour 2011 soit passé à 30 milliards, et celui de 2020 de 25 à 45 milliards.

Répondre à la situation nouvelle née de la crise supposait donc d’agir sur l’emploi et, simultanément de trouver des recettes nouvelles, toutes choses que ne fait pas le Gouvernement. Repousser l’âge légal de départ en retraite de 60 à 62 ans n’est pas une mesure d’âge, mais en réalité un impôt supplémentaire. Des salariés qui auraient pu partir en retraite vont devoir payer des cotisations pour rien. Quant à ceux qui sont au chômage, ils vont y rester plus longtemps.

La réforme du gouvernement est profondément injuste : avec le passage de l’âge légal à 62 ans et les mesures dans la fonction publique, les salariés vont supporter 25 Milliards d’euros du coût global de la réforme, alors que les revenus du capital ne seront concernés que pour 2 Milliards et les entreprises pour 2,6.

De surcroît, elle ne garantit pas l’équilibre financier. Sur les 30 milliards de déficit en 2011, elle n’en résorbe que 5 et liquide en quelques années la seule épargne réalisée pour faire face aux déficits futurs : le fonds de réserve des retraites. Sur les 45 milliards de déficit de 2020, 15,7 seraient soi-disant « financés » par l’Etat. C’est la politique du Sapeur Camembert : creuser un trou pour en combler un autre !

La réforme proposée par le Parti socialiste répond au contraire précisément à la crise : elle donne priorité à l’emploi, notamment des seniors, et aux ressources nouvelles. Elle ne fait pas d’impasse et continue à constituer une épargne publique pour l’après 2020 en abondant le fonds de réserve. Dans une crise née de l’irresponsabilité du secteur financier, il est parfaitement légitime de le mettre à contribution. Si l’on aligne simplement la fiscalité des revenus du capital sur celle des revenus du travail, on trouve largement les ressources nouvelles nécessaires.

 
02
Sep
2010

« L'été de la honte ! »

Du discours de Grenoble sur la déchéance de nationalité rappelant la triste période de Vichy, à la stigmatisation des Roms et des gens du voyage qui a soulevé l'indignation de la communauté internationale et de tous les démocrates, le mois d'Août aura été, selon l'expression de Martine Aubry, « l'été de la honte » pour notre pays. Comme je l'ai indiqué dans le Monde (cf article dans la suite de cette note) ce comportement indigne renforce ma détermination à déposer une proposition de Loi pour mettre fin à la discrimination qui touche les gens du voyage.

Le rôle d'un président de la République est de rassembler et non de diviser les Français. En chassant une nouvelle fois sur les terres de l'extrême droite, Nicolas Sarkozy décrédibilise un peu plus la fonction qu'il exerce et le rôle de notre pays sur la scène internationale. Quelle crédibilité accorder à la politique étrangère d'un pays dont le chef d’Etat ose laisser entendre que la présence des étrangers sur son sol constituerait depuis des décennies un danger.

 

Après La Rochelle …

 

Une belle université d’été à La Rochelle où le débat de fond l’a emporté sur le bal des egos. Des ateliers bondés y compris sur des sujets plus ardus comme l’atelier que j’animais sur « le socialisme et les grandes théories économiques » -, et un vent de renouveau qui met le parti socialiste en ordre de marche pour jouer pleinement son rôle d’opposition et préparer l’alternance.

 

… Mobilisation et débat sur les retraites

Dès mardi je serai présent à l’Assemblée dans le débat sur les retraites. Face à un projet injuste et non financé, je défendrai les amendements reprenant notre projet et que j’ai présentés en commission des finances en juillet. Ce sera la confrontation de deux projets comme l’exprimait l’une de mes interventions le Mercredi 21 juillet à la commission des affaires sociales en réponse au ministre et reproduite dans la suite de cette note. 

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21
Juil
2010

Examen en commission du projet de Loi sur la réforme des retraites : amendements présentés au nom du groupe socialiste à la commission des finances le mardi 20 juillet et interventions le 21 juillet à la commision des affaires sociales.

Mardi 20 juillet : Commission des finances :

M. Pierre-Alain Muet. Nous voici au cœur du débat. Une des caractéristiques de la réforme proposée, c’est de ne pas être financée. En 2011, elle ne financera que 5 milliards d’euros sur les 30 milliards de déficit attendu. Et, en 2018, elle laissera un trou de 15 milliards d’euros pour un déficit de 42 milliards. À quoi bon discuter d’une réforme des retraites sans parler en même temps des financements ? Si le Gouvernement considère que le moment n’est pas venu de débattre des mesures fiscales, il ne tient qu’à lui de repousser l’examen du projet de loi sur les retraites. Mais on ne peut pas discuter d’une réforme des retraites sans examiner les financements qui en forment le cœur. Mme Lagarde a déclaré que les marchés financiers regardent ce que nous allons faire. Eh bien, ils regarderont avant tout si la réforme est financée ! Discuter des financements est une condition de la cohérence.

En outre, je trouve profondément choquant que le ministre en charge de la réforme, Éric Woerth, ne soit pas ici, en commission des Finances, alors que nous allons discuter de la question fondamentale des financements. Par conséquent, au nom de mon groupe, je demande une suspension de séance.

M. le président Jérôme Cahuzac. Je vais vous l’accorder, puisqu’elle est de droit, mais après que nous aurons écouté nos collègues qui ont déjà demandé la parole.

(..) Lire la suite ci après  et l'ensemble dans le document joint

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