Je serai ce soir à l’émission Ca vous regarde consacrée aux paradis fiscaux (le capitalisme et après ?) diffusée à 21 h sur LCP et à 19 h en direct sur internet LCP
La crise financière qui ébranle le monde, n’est pas un accident de parcours. Ce n’est pas la dérive d’un capitalisme financier dévoyé qu’il suffirait de moraliser. C’est l’échec massif et flagrant du libéralisme économique. Et la vraie réponse, la seule réponse à cette crise, ce sont les valeurs et les convictions que nous, socialistes, portons depuis toujours.
Bien avant que la crise financière ne produise ses effets, notre pays traversait une crise profonde, conséquence de la politique de Sarkozy qui a tout promis et rien tenu. Président du pouvoir d’achat ? Le pouvoir d’achat baisse depuis un an ! Président du plein emploi ? L’emploi baisse depuis 6 mois ! Président du retour de la confiance et de la croissance ? La confiance s’est effondrée, la récession est là, et la consommation baisse depuis un an.
Loin d’être dépassée, la social-démocratie est la réponse efficace à la mondialisation libérale. Alors commençons par être nous même. Et si je me reconnais pleinement dans la motion de Bertrand Delanoë, c’est qu’elle ne rejette rien de notre histoire et affirme clairement ce que nous sommes : un parti socialiste réformiste - osons le dire, social-démocrate -, résolument écologiste et profondément européen
J'ai été invité par la chaîne Public Sénat dans l'émission « il y a de l’éco » mercredi 15 octobre pour débattre sur la crise financière et le plan européen face à Gérard Longuet
Vous trouverez également dans la suite de cette note mon interview publiée dans le progrès du mercredi 15 octobre sur le même sujet.
Pendant plus d’un demi siècle l’Europe s’est construite par des traités à vocation économique sans jamais aborder la vraie question : pourquoi sommes nous ensemble et que voulons nous faire ensemble.
Je suis de ceux qui pensent que cette question constitutionnelle reste fondamentale et qu’elle méritait, une fois encore, un grand débat démocratique, c'est à dire un référendum.....
Par rapport au Traité de Nice le Traité de Lisbonne comporte des avancéesqui vont dans le sens de l’Europe voulue par la gauche : il inclut un protocole sur les services publics ; il reprend l’essentiel des dispositions institutionnelles qui figuraient dans les deux premières parties du traité constitutionnel tout en excluant la 3ème partie sur les politiques et la référence à la concurrence qui n'avaient pas leur place dans un texte constitutionnel. (.....)
Mais il y a aussi des reculs par rapport au Traité constitutionnelsur la charte des droits fondamentaux qui n'est plus partie intégrante du traité ou encore l'abandon sous la pression britannique les symboles de l’Europe.
En politique, il y a certes les actes législatifs ou règlementaires, mais il y a aussi les symboles. Qui ne se souvient de l’image forte de Mitterrand et Kohl main dans la main à Verdun le 22 septembre 1984. Plus que toutes les déclarations des sommets franco-allemands, cette image incarne cette formidable réconciliation des peuples européens que représente la construction européenne.
L’hymne européen tiré de la 9ème symphonie de Beethoven rappelle qu’avant d’être un grand marché, l’Europe fut d’abord une réalité culturelle. Que la musique qui naissait à Vienne, Bonn, Venise ou Paris était d’abord européenne avant d’être autrichienne, allemande, italienne ou française.
Je regrette que ces symboles de l’identité européenne comme le drapeau que nous mettons tous - ou presque tous - aux côtés du drapeau Français dans nos bâtiments publics aient été abandonnés dans ce traité. (...)
Ce traité est une étape nécessaire que je voterai sans réserve, mais sans illusion car l'essentiel reste à faire notamment en matière sociale pour que l'Europe redevienne une ambition partagée par tous nos concitoyens.
Extrait vidéo ci-dessous et mon intervention en pièce jointe.
On ne construit pas l’Europe en catimini.
C’est pourquoi j’ai toujours souhaité que nos concitoyens soient consultés par référendum sur les grandes étapes de la construction européenne.
Pour imparfait que soit le traité de Lisbonne, je le voterai sans hésiter jeudi prochain à l’Assemblée Nationale parce qu'il contient les dispositions institutionnelles nécessaires pour faire repartir et fonctionner l’Europe élargie. J’expliquerai mon choix sur ce blog jeudi lors du vote de l’Assemblée.
Je me suis abstenu sur la révision constitutionnelle pour montrer mon désaccord avec la procédure de ratification choisie par le Président de la République. De la même façon, je soutiendrai mercredi soir à l’Assemblée la motion socialiste demandant une ratification par référendum.
Pour moi qui ai longuement milité en 2005 pour le oui au traité constitutionnel et ai été en accord sur ce sujet avec la majorité des électeurs de ma circonscription (plus de 60 % ont voté oui au référendum de mai 2005), il n’était pas question de voter contre une révision constitutionnelle nécessaire en tout état de cause à la ratification du traité de Lisbonne par voie référendaire ou parlementaire.
Governance, equity, and global markets: the Annual Bank Conference on Development Economics, Europe (édité avec Joseph Stiglitz), Oxford University Press, 324 pages, 2001.
Over the last half century, Europe has gradually built institutions for a regional economic integration which was both desired and controlled. In this era of globalized markets, which policies and which institutions are best suited to foster development and equity? In initiating this open and pluralistic debate among academics and decision-makers, this European conference on development should contribute to the emergence of a better global governance.
Pierre-Alain Muet, Adviser to the French Prime Minister
The conference aims to energize the community of European development economists at a time when their expertise in market infrastructure is proving invaluable to governments and societies struggling to make markets work. By bringing together leading thinkers and policymakers in Europe, the Bank is extending its global research network and widening its scope of economic analysis to emphasize questions of social protection, stability, and economic decision-making.
Joseph E. Stiglitz, Senior Fellow, the Brookings Institution