Après avoir reçu les représentants des personnels de l'internat Favre dans le 4ème arrondissement, j'ai écrit le courrier suivant (le 13 mars) au Ministre de la politique de la ville, Patrick Kanner, et à la Ministre de l'éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem :
Monsieur le Ministre,
Je souhaite attirer votre attention, ainsi que celle de la Ministre de l'Education Nationale, de l'Enseignement supérieur et de la recherche, sur la fermeture annoncée par la Ville de Lyon de l'Internat Favre dans le 4ème arrondissement, suite à la suppression de la dotation que l'Etat versait à cet établissement dans le cadre de la politique de la ville (200 000 € du Programme de Réussite Educative, PRE).
Cet établissement, présent sur notre territoire depuis 1925, accomplit une mission éducative et sociale d'une grande importance. Il s'agit de la seule structure d'accueil pluridisciplinaire qui accompagne les enfants en difficulté sociale et scolaire dans un parcours de réussite éducative, sur le territoire de la Métropole lyonnaise.
La qualité du projet pédagogique et éducatif de l'internat contribue activement à la socialisation et à la réussite scolaire des élèves. Une équipe pluridisciplinaire accueille 60 enfants du CP à la 5ème avec un projet personnalisé qui les aide à éviter le décrochage scolaire, la délinquance et la dégradation des liens familiaux. L'inscription dans le PRE a permis une refonte complète de ce projet et sa validation par les partenaires.
Le personnel, composé d'éducateurs, d'assistantes sociales, de psychologues, d'orthophonistes, et d'infirmiers, accomplit un travail remarquable avec les élèves mais également avec les familles, souvent monoparentales, en les conseillant et en s'investissant pleinement auprès d'eux.
Le maintien d'une institution originale portée depuis l'origine par la ville de Lyon et soutenue par l'Etat jusqu'à l'année dernière serait cohérent avec l'esprit de la politique de refondation de l'éducation prioritaire qui prévoit notamment le développement d'internats de proximité.
Je vous remercie de l'attention bienveillante que vous voudrez bien apporter à ce dossier et vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'assurance de ma haute considération.
Lors de l'audition de Michel Sapin en commission des finances, j'ai évoqué la situation de l'Europe, qui sort lentement de 2 ans et ½ de récession, en soulignant la nécessité d'accélérer la mise en oeuvre du plan Junker ainsi que le rôle que pourrait jouer la France pour contribuer à résoudre la question grecque. Ci-dessous, mon intervention et les réponses de Michel Sapin, qui souligne la réorientation des politiques européennes vers une politique budgétaire globalement neutre et le rôle de trait d'union de la France pour trouver une solution durable pour la Grèce.
Vous pouvez écouter ci-dessous le podcast d'un débat avec les étudiants de Lyon 2 dans l'émission Droit de Cité : la politique économique en France et en Europe, la région Rhône-Alpes, l'évasion fiscale des multinationales... http://www.lyonpremiere.info/audios/droit_cite/20150311.mp3
J'étais l'invité ce vendredi 6 mars de l'émission Ça vous regarde sur LCP:
PIB : trois lettres qui, à elles seules, servent à mesurer le développement et la richesse d'un pays. Seulement voilà, le Produit Intérieur Brut apparaît aujourd'hui bien insuffisant. Il ne prend notamment pas en compte le bien-être des populations, ni les dommages causés par notre économie sur l'environnement. Pire, la réparation des dégâts liés aux catastrophes naturelles accroît le PIB.
Par ailleurs, cet indicateur ne prend pas en compte les inégalités ni l'épuisement des ressources naturelles. En 2009, la commission Stiglitz rendait son rapport fondateur qui proposait la mise en place de nouveaux indicateurs de richesse. En janvier dernier, une proposition de loi écologiste a été adoptée en première lecture en ce sens. Elle prévoit notamment la présentation chaque année par le gouvernement de l'évolution d'indicateurs de la qualité de vie et de développement durable. Le PIB est-il aujourd'hui obsolète ? Pourquoi aller au-delà du PIB ? Comment mettre en place de nouveaux indicateurs de développement ? Quels sont les indicateurs pertinents ?
Retrouvez ci-dessous un extrait de la chronique de Philippe Lefébure, ce mercredi 18 février sur France Inter:
La salle de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale est quasiment vide: cinq, six députés seulement. Quelques minutes plus tôt, il faut le dire, dans l'hémicycle, Manuel Valls a "dégainé" son 49.3. C'est l'agitation partout. Sauf, donc, à la Commission des Finances, qui doit auditionner Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France. Il tombe vraiment mal. Gilles Carrez, le président, s'excuse auprès de son invité: "Nos collègues vont nous rejoindre au fur et à mesure" promet-il. On ne les verra jamais. Pascal Cherki excuse, à son tour, ses collègues socialistes "en pleine psychothérapie collective", dit-il. Tout le monde rigole, y compris le gouverneur. Christian Noyer vient s'expliquer sur la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne, le "quantitative easing", mais c'est sur la Grèce qu'il sera, surtout interpellé. Pierre-Alain Muet ouvre les hostilités. Sur la Loi Macron, le député socialiste venait, dans un communiqué, d'expliquer pourquoi il est contre: "Quand le problème d'une économie est un problème de demande, il y a des réformes structurelles qui peuvent aggraver la situation". Même logique, face au gouverneur: "Sur la politique monétaire de la BCE, bravo ! lâche Pierre Alain Muet, "mais je ne serai, pas aussi sympathique, sur votre action, en Grèce, au sein de la Troïka. Elle a été aux antipodes de la solidarité qui a toujours été la marque de la construction européenne", dit l'élu PS, "alors qu'il aurait fallu éviter de répéter les erreurs du Traité de Versailles, c'est-à-dire penser qu'on peut faire payer un pays pour ses erreurs, sans qu'il n'y ait de conséquences négatives pour tous les autres !". Jacques Myard embraye, visant, lui, l'Allemagne: "L'objectif, aujourd'hui de certains, n'est-il pas de faire tomber le gouvernement grec ?" demande le député UMP anti-euro, qui poursuit : "à quoi joue-t-on alors qu'on est à la veille d'une crise monétaire institutionnelle, en Europe ?". Christian Noyer, en réponse, évite d'aller sur ce terrain politique. Redit, plutôt, la responsabilité première des États, et non celle de la BCE, présentée comme simple "soutien technique". Enfin, le gouverneur juge "possible" un nouvel étalement de la dette grecque, mais tranche: "Le nouveau gouvernement grec ne dit pas que c'est à ses partenaires européens de payer ses promesses électorales".