19
Déc
2014

1er décembre : intervention sur la crise économique à l'invitation du Réseau Démocratique et Politique

4 et 19 décembre : Rencontre des parents d'élèves et des enseignants du collège St Exupéry dans le 4ème arrondissement, inquiets de l'avenir des classes CHAM et bilingues du collège. Après avoir rencontré le proviseur, l'inspecteur d'académie et la rectrice, un point a été fait le 19 décembre sur les différentes propositions évoquées qui n'interviendront pas avant l'an prochain, en raison de la mise en place de la Métropole.

5 décembre :

- Présentation du rôle du député au Lycée Japy du 1er arrondissement devant des élèves de 1ère et de CAP

- Comme chaque année, participation au défilé des familles et des enfants de Saint Rambert dans le cadre de la fête des Lumières.

6 décembre :

- Rencontre de familles sans abris logeant de manière temporaire dans le gymnase Victor Hugo. Face à ces enfants scolarisés dans les écoles du 1er, vivant dans une grande précarité, un comité de soutien a été mis en place par des enseignants et des parents d'élèves : le « collectif jamais sans Toit ».

- Coup d'envoi du match de l'AS Duchère contre Arles-Avignon (ligue 2) en coupe de France : un très beau match où l'AS Duchère ne s'est inclinée que dans les prolongations.

6 au 8 décembre : Fête des lumières

11 décembre : accueil à l'Assemblée nationale de l'Association Loisirs et Retraités du 9ème arrondissement

15 décembre : Intervention sur la crise de l'Euro devant des élèves de 1ére du lycée Edouard Herriot.

18 décembre : Goûter de Noël des seniors et des aînés du 4ème arrondissement

19 décembre : Inauguration du musée des confluences : un musée fascinant et superbe !

16
Déc
2014

La commission d'enquête sur les 35 heures vient de publier son rapport. La rapporteur Barbara Romagnan rappelle que les Lois Aubry ont créé 350 000 emplois entre 1998 et 2000 sans dégrader ni la profitabilité des entreprises ni la compétitivité, pour un coût net de 2,5 Milliards d'euros pour les finances publiques soit 12 800 euros par emploi créé. Ce coût net est 3 fois inférieur à celui d'un allègement de cotisation sur les bas salaires et sans comparaison avec le coût exorbitant des 41 milliards d'allègements de toute nature qui composent le pacte dit de « responsabilité ». Contrairement au « pacte de responsabilité » qui n'est qu'une accumulation d'allègements fiscaux sans contrepartie dans la négociation, les 35 heures sont une sorte de « pacte de responsabilité qui a réussi : en échange d'une baisse de cotisation sociale et d'une plus grande flexibilité, les entreprises ont embauché ». (Interview de Barbara Romagnan : 20minutes.fr : Les 35 heures efficaces contre le chômage, selon un rapport parlementaire)

Il est temps de sortir du débat idéologique pour engager une vraie réflexion sur l'organisation des différents temps de la vie. Tout d'abord et contrairement aux idées 100 fois répétées s'appuyant sur la durée du travail des seuls salariés à temps complet, la France est parmi les pays développés d'Europe ayant la plus longue durée hebdomadaire : 37,5 heures en moyenne en 2013 contre 36,5 au Royaume Uni, 35,3 heures en Allemagne et en Suisse, 33,5 heures au Danemark et 30 heures aux Pays Bas, champions du temps partiel.

Mais surtout, toute l'histoire du développement économique depuis la révolution industrielle est une augmentation continue de la productivité du travail conjuguée à une baisse tout aussi continue de la durée annuelle du travail. On produit en une heure de travail 20 fois plus qu'en 1870 et on travaille 2 fois moins longtemps. C'est aussi dans les pays les plus développés que la durée hebdomadaire du travail y est la plus faible et dans les moins développés qu'elle est la plus longue : moins de 35 heures en Europe du Nord, plus de 40 heures dans l'Est de l'Europe et près de 50 heures en Turquie.

La tendance séculaire à la réduction de la durée annuelle du travail est appelée à se poursuivre. Et la vraie question n'est pas la durée hebdomadaire du travail mais la profonde inégalité entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n'en ont pas et la répartition du travail au cours du cycle de vie. Le travail est concentré dans notre pays entre 25 et 55 ans, alors que l'augmentation de la durée de vie appellerait une interpénétration plus forte des différents temps de la vie et non comme aujourd'hui leur succession brutale.

 

Vous trouverez dans la suite de cette note ma contribution à ce rapport.

En savoir plus...

10
Déc
2014

Le conseil des Ministres vient d'adopter avec la loi dite Macron une extension du travail dominical faisant passer de 5 à 12 les dérogations possibles au repos dominical.

Lorsque la droite avait envisagé en décembre 2008 d'étendre le droit à l'ouverture des commerces le dimanche, j'avais signé avec 122 députés de gauche une tribune dans Libération pour m'opposer à cette extension.

Lors de la discussion de cette proposition de loi en juillet 2009, je soulignais lors de la discussion générale du texte le mercredi 8 juillet que « dépenser le dimanche le revenu que l'on n'a pas dépensé dans la semaine n'a jamais créé de pouvoir d'achat, ce déplacement de la consommation n'aura qu'un seul effet: développer les grandes surfaces commerciales au détriment du commerce de centre-ville», remettant en cause toute la politique que j'avais conduite à Lyon, lorsque j'étais adjoint au Maire chargé de l'économie, pour préserver le commerce de proximité.

Tout au long du débat jusqu'au vote final, j'ai dénoncé une Loi qui remettait en cause « un droit séculaire, qui plonge ses racines au cœur même de notre civilisation et fonde l'équilibre de notre société : préserver un temps commun pour la vie familiale, associative, sportive, culturelle ou spirituelle » (explication de vote individuelle du vendredi 10 juillet).

Je n'ai pas changé d'avis sur ce sujet. J'espère que le gouvernement réalisera à temps que de nombreux députés socialistes n'accepteront pas plus que moi de voter un texte qu'ils ont fortement combattu quand ils étaient dans l'opposition.

En photo: l'une des affiches du Groupe PS à l'Assemblée en 2009. Vous pouvez lire ci-dessous mes interventions de juillet 2009 sur ce sujet.

En savoir plus...

04
Déc
2014

Lors du débat sur le collectif budgétaire, j'ai défendu avec Patrick Bloche un amendement pour déplafonner la taxe perçue au profit du CNV (Centre national de la chanson, des variétés et du jazz). Car, pour le CNV comme pour le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée), cette taxe n'est pas un impôt d'Etat mais un autofinancement de la création par le secteur professionnel concerné. L'État est là simplement comme intermédiaire pour assurer le bon fonctionnement du dispositif. Il n'a donc pas de légitimité à opérer un quelconque prélèvement à son profit sur cette taxe, ni à la plafonner. Par ailleurs je suis intervenu pour m'opposer aux amendements de l'opposition visant à supprimer le crédit d'impôt en faveur de la production phonographique (vidéo).

 

Dans la suite de cette note, mon interview à News tank culture sur ces différents sujets et sur le soutien à la culture.

newstank.logo

En savoir plus...

24
Nov
2014

Invité à l'ouverture du colloque de la Confédération européenne des employeurs du spectacle vivant, j'ai insisté sur l'exception culturelle et l'importance de l'investissement culturel en période de difficulté économique.

Dans la suite de cette note, le texte mon intervention, également disponible en pdf (en version française et anglaise)

En savoir plus...

19
Nov
2014

Un livre magistral : Le capital au XXI siècle de Thomas Piketty

Thomas Piketty n'est pas seulement le plus brillant des économistes français, c'est l'un des économistes qui aura le plus bouleversé les dogmes de la pensée conservatrice mondiale de ces dernières années. Certes l'explosion récente des inégalités avait été analysée par d'autres économistes, mais personne n'avait replacé cette évolution dans une formidable synthèse historique et théorique appuyée sur une impressionnante reconstitution de données quantitatives.

L'oeuvre de Thomas Piketty renvoie aux ouvrages les plus fondamentaux de l'économie politique. Ce n'est pas un hasard si le « capital au XXI siècle » a connu un tel succès, en même temps que de virulentes critiques.

Par ses travaux et les conclusions qu'il en tire pour les politiques économiques, il s'inscrit incontestablement dans la lignée des grands économistes contemporains comme Stiglitz et Krugman. On ne peut que regretter qu'ils ne soient pas plus écoutés dans une Europe dominée par une pensée unique d'un autre âge.

Commentaire publié dans le Nouvel Observateur, 19 Novembre

Philippe Aghion, Elie Cohen, Gilbert Cette : «Changer de modèle », un ouvrage qui se trompe d'époque.

Cet ouvrage comporte des analyses et propositions intéressantes, publiées en partie en 2007 dans un rapport du Conseil d'Analyse Economique sur les leviers de la croissance à long terme. Il aurait pu utilement inspirer en 2007 un gouvernement en mal de recettes pour une politique de l'offre. Mais proposer aujourd'hui comme le firent en leur temps Blair et Schroeder d'adapter la Gauche à une mondialisation libérale, alors que celle-ci est allée dans le mur, c'est clairement se tromper d'époque. Quand la France et l'Europe s'enfoncent depuis 3 ans dans une dépression due à l'effondrement de la demande résultant des politiques massive d'austérité, répéter les recettes qui auraient pu être mise en œuvre dans la phase ascendante du cycle économique relève d'une étonnante myopie macroéconomique. Que cet ouvrage ait pu inspirer - au plus fort de la crise économique - la politique économique de gouvernements de gauche n'est pas rassurant.

Dans la suite de cette note, mon commentaire détaillé publié dans la Revue Socialiste de Novembre.

En savoir plus...

04
Nov
2014

Jeudi 30 octobre se tenait en commission élargie le débat sur le budget de la culture qui sera repris en séance le jeudi 6 novembre. Plaidant inlassablement depuis deux ans pour que le budget de la culture soit sanctuarisé comme le sont les budgets de l'éducation, de l'enseignement supérieur ou de la recherche, j'ai salué la stabilité globale du budget de la culture pour 2015 et souhaité que le gouvernement continue à initier et à soutenir de grands projets culturels.

C'est grâce à l'action publique que nous avons gardé un réseau de libraires, que la vitalité du cinéma français se maintien là où le cinéma européen s'est effondré, et que notre territoire continue à attirer les créateurs et les touristes du monde entier, bien au-delà de notre puissance économique. De même, si la création se perpétue dans le spectacle vivant, c'est grâce au soutien public à la création et à l'un des acquis fondamentaux de l'exception culturelle française : le régime de l'intermittence.

Parce que l'art constitue le ciment le plus fondamental d'une société, c'est un investissement encore plus indispensable en temps de crise. Jacques Lang ne disait pas autre chose dans un célèbre discours en 1982 : « il n'y aura de renaissance économique que si chacun de nos pays croit en l'avenir, est prêt à investir dans l'intelligence et l'imagination, croyant d'abord en lui-même avant de se soumettre à la fatalité de prétendues lois internationales ». 30 ans plus tard ce discours est toujours d'actualité.

Dans la suite de cette note, l'intégralité de mon intervention.

En savoir plus...

25
Oct
2014

« La voix est libre reçoit Pierre-Alain Muet. A 69 ans, le député socialiste est devenu une des figures emblématiques de ceux que l'on appelle « les frondeurs ». Grand spécialiste de l'économie, ancien conseiller de Lionel Jospin à Matignon, ancien professeur d'économie à Sciences Po Paris et à Polytechnique, il ne se reconnaît plus dans les choix du gouvernement Valls...

Sur le plateau de la Voix est Libre, Pierre-Alain Muet pourra s'expliquer sur cette fracture profonde qui est en train de faire imploser le Parti Socialiste, après une semaine sous tension marquée par le retour très critique de Martine Aubry et l'abstention de 39 députés socialistes sur le vote du budget. »

21
Oct
2014

J'ai voté la confiance au gouvernement le 16 septembre, mais j'avais indiqué que je voterai chaque texte en fonction de son contenu.

Ce n'est pas en appliquant le cocktail - même atténué - "baisse des dépenses / baisse du coût du travail", qui a conduit l'Europe dans la dépression et au bord de la déflation, que l'on peut sortir rapidement de la récession et convaincre nos partenaires européens de la nécessité de changer de politique.

Avec 12 Milliards € d'allègements sur les entreprises, mal calibrés, mal ciblés, dont l'impact sera au mieux lent à apparaître, et 21 Milliards € de coupes dans les dépenses publiques dont l'effet dépressif sera immédiat, le budget et la loi de financement de la sécurité sociale mettent en œuvre une politique inadaptée à la situation conjoncturelle de notre pays.

Au terme de 3 années de récession européenne, l'effondrement de la demande en France et en Europe atteint désormais le même niveau que lors de la récession qui suivit la crise financière. Cette situation appellerait en Europe la même politique économique que celle qui fut impulsée à l'échelle mondiale par le FMI en 2009 : une stimulation de l'investissement privé quand cela est possible, public dans tous les cas, comme je l'explique dans l'intervention ci-jointe lors du débat budgétaire (vidéo ci-dessous).

La politique économique lancée en début d'année avec le pacte de "responsabilité" dont la contrepartie est, aujourd'hui, la réduction d'un certain nombre de dépenses sociales, conduit en outre à une perte de repères, comme l'illustre le débat sur la baisse des allocations familiales.

Cette baisse n'aurait jamais été envisagée, comme d'ailleurs la forte réduction des dotations aux collectivités locales qui freinera leur investissement, si l'on avait calibré les allègements sur les entreprises à un montant raisonnable et non à 12 milliards. Substituer à cette baisse une modulation des allocations n'est guère plus satisfaisant.

C'est pourquoi malgré des aspects positifs sur la fiscalité des ménages et l'éducation, je me suis abstenu sur le vote du budget.

15
Oct
2014

Dans mon intervention sur le Projet de Loi de Finances, je suis revenu sur la situation dramatique de l'Europe, conséquence « des politiques erronées que les dirigeants européens s'entêtent à poursuivre, bien qu'il soit évident que ce sont des mauvais remèdes » comme le rappelait l'éditorial du New York Times du 17 août.

Ces mauvais remèdes sont un cocktail de politiques économiques faites de coupes massives dans les dépenses publiques, de baisses du coût du travail, et, dans les pays d'Europe du Sud, de baisses des salaires. Un cocktail qui a plongé l'Europe dans la dépression et dans la déflation. Cette politique est la négation de ce qu'a été l'Union européenne depuis sa création : une Europe qui grâce à la solidarité (notamment les fonds structurels) a toujours tiré vers le haut tous les pays qui la rejoignaient. C'est la première fois dans l'histoire, depuis les déflations des années trente, que l'Europe fait un ajustement par le bas qui est le contraire de ce qu'elle a su faire pendant plus d'un demi-siècle.

Dans la suite de cette note, le texte de mon intervention...

En savoir plus...

Page 12 sur 58