Je tiens tout d’abord à saluer la grande tenue de ce débat. La forte audience de l’émission montre l’intérêt suscité par la primaire et le désir d’alternance de nos concitoyens.
Ce débat a démontré aux Français que les socialistes ont des propositions et un socle commun qui les rassemble : le projet autour duquel Martine Aubry a rassemblé les socialistes dans ses fonctions de Première secrétaire.
Avec des propositions fortes, cohérentes, applicables dès le début de la législature, Martine Aubry a tracé le chemin pour sortir notre pays de la crise à travers un projet économique sérieux, élaboré, ambitieux, montrant qu’aucune politique ne peut prétendre réduire la dette sans agir simultanément sur l’emploi, la compétitivité et le déficit public.
Ce débat a montré aussi la force de conviction de Martine Aubry, sa capacité à fixer une perspective tout en étant proche des préoccupations de nos concitoyens et précise dans ses propositions.
Invité par l'Unesco à m'exprimer lors d'une conférence organisée par plusieurs ONG telles que Aides et Oxfam, intitulée "Taxer les transactions financières pour un monde plus juste : ici et maintenant", j'ai insisté sur l'opportunité historique qui se présentait à nous, tant le sujet était devenu aujourd'hui un combat partagé par la grande majorité des citoyens, favorable à cette taxation.
Ce combat, la gauche européenne et internationale entend bien le mener jusqu'au bout. C'est ce que nous avons rappelé avec mon collègue SPD Carsten Sielling, qui rapportait il y a quelques mois au Bundestag notre proposition commune PS SPD. Seule une mobilisation politique et citoyenne aussi constante que forte nous permettra de passer du discours aux actes.
Ci dessous, un extrait audio d'une interview réalisée à la suite de mon intervention :
Mes réactions ce matin sur RFI : voici le podcast et la vidéo de mon interview ce matin sur RFI par Frédéric Rivière dont j'étais "l'invité du matin"
Ma dernière intervention sur ce texte, juste avant qu'il soit voté par la majorité, m'a permis de revenir sur tous les points qui opposent les socialistes et la majorité, en termes d'équilibre des finances publiques et surtout, en termes de justice fiscale.
Les députés ont adopté mercredi 7 septembre le second collectif budgétaire de l'année 2011, qui prévoit, entre autres, le doublement du taux de la taxe spéciale sur les contrats d'assurance (TSCA) applicable aux contrats maladie dits "solidaires et responsables".
Le taux de cet impôt, improprement appelé "taxe sur les mutuelles", va passer de 3,5 % à 7 %, ce qui rapportera 1,1 milliard d'euros en année pleine. Jusqu'au vote du budget 2010, les contrats "solidaires et responsables" étaient totalement exonérés de TSCA.
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"Ce n'est pas en empêchant les plus modestes de se soigner que vous réduirez la dette", a estimé Pierre-Alain Muet, député PS du Rhône, en faisant remarquer qu'avec cette dernière majoration, la taxation des mutuelles passerait de "177 millions d'euros en 2008 à 3,5 milliards en 2012". Mais c'est surtout sur le terrain de l'injustice que le débat a rebondi. "200 millions de prélèvements envisagé sur les plus hauts revenus d'un côté, 1,1 milliard sur le dos des mutuelles donc in fine des assurés sociaux, est-ce cela votre conception de l'équité ?", ont martelé les uns après les autres les députés de gauche, toutes sensibilités confondues.
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Claire Guélaud
Article paru dans l'édition du journal Le Monde du 09.09.11