La création d'une taxe carbone est nécessaire, et la logique d'une taxe écologique est d'être compensée intégralement puisque son objectif est de modifier les comportements en augmentant le prix de la consommation de carbone sans réduire le pouvoir d'achat. Mais les mesures annoncées aujourd'hui par le Président de la République manquent d'ambition et de justice sociale. Le montant (17 euros) est nettement inférieur aux préconisations de la commission Rocard (32 € ) pour ne pas taxer les grands émetteurs de C02 qui ont recours aux dispositif des quotas d'émission. Il n'est donc pas assez incitatif et l'exclusion de l'électricité n'envoie pas un signal clair en faveur d'une efficacité énergétique globale.
Mais surtout elle est mal compensée pour les familles alors que les entreprises vont au contraire bénéficier d'un allègement de la TP supérieur au coût de la taxe.
Cette demi-mesure mal compensée est une occasion ratée de répondre à la fois à l'urgence écologique et à l'urgence sociale en corrigeant les deux défauts de notre système fiscal qui à la fois trop peu redistributif et trop peu écologique
Une contribution climat-énergie efficace (32 €) et concernant aussi l'électricité pourrait être mise en place en la compensant par un « chèque vert » beaucoup plus élevé pour les ménages modestes. Cette réforme pourrait être pérennisée dans le cadre d'une vraie réforme de notre fiscalité des revenus fusionnant la CSG avec l'IR pour rendre l'ensemble progressif en diminuant les prélèvements sur les ménages modestes. Ces deux réformes que je préconise depuis longtemps répondraient à la fois à la situation conjoncturelle marquée par la faiblesse du pouvoir d'achat et au défi écologique.
Voir l'article publié dans Le Monde le 17 septembre avec Aurélie Filipetti en cliquant sur "consulter l'article".
Je viens de visiter cet après midi le centre de vaccination de la Ficelle dans le 4ème arrondissement. Après les queues interminables et les désordres des semaines précédentes, peu de personnes se sont présentées ce lundi à la vaccination, comme c'était déjà le cas hier dimanche. Beaucoup ont été découragés par les queues des semaines précédentes.
Le gouvernement aurait néanmoins été bien avisé d'associer les médecins généralistes et les médecins traitants à la campagne de vaccination. Cela aurait permis de vacciner beaucoup de monde au lieu d'être continuellement en retard sur la progression de l'épidémie. Cela aurait aussi rassuré beaucoup de nos concitoyens qui hésitent encore à se faire vacciner
Deux jours après le forum qui a montré le dynamisme du milieu associatif croix-roussien, le CICA (Comité d'initiative et de consultation d'arrondissement) a porté essentiellement sur la prochaine ouverture de la maison des associations.
Animation avec Christophe Caresche de l'atelier sur le thème « de la crise vers un nouveau modèle de développement ».
Un hommage à la résistance à travers les rues de la Croix-rousse depuis la place qu'emprunta Jean Moulin pour se rendre à Caluire.
Visite avec Dominique Bolliet (Maire du 4ème) des écoles maternelles et primaires Jacquard et Flammarion et de l'école du Gros Caillou avec Eric Cazin, adjoint au Maire du 4ème chargé des écoles
Les 3 cérémonies qui se sont succédé à Vaise - inauguration de la plaque Pierre Baizet et de la plaque Alexis Clément (photo ci-joint) et cérémonie aux Monuments aux morts - , comme celles qui se sont déroulées le lendemain de Bellecour à l'Hôtel de ville, viennent rappeler le courage et le sacrifice de ces combattants de la résistance, de cette armée des ombres qui, aux côtés des forces alliées, permit la libération de notre pays et la défaite de la plus terrible des barbaries.
Les obsèques de Francisque Collomb ont été célébrées ce matin. Maire humaniste, il a fortement marqué le développement de notre ville en poursuivant de grands projets d'infrastructure mais aussi en impulsant de multiples actions qui ont contribué à faire entrer Lyon dans la modernité. En témoignent la colorisation des façades des quais de Saône renouant avec l'inspiration des cités italiennes, la création de l'institut Lumière, ou encore l'implantation du Conservatoire National de Musique et de l'Ecole Normale Supérieure Sciences.
Pour l'avoir souvent rencontré à l'occasion des réunions d'Eurexpo dont il continuait à suivre attentivement le développement, j'ai découvert un homme ouvert et chaleureux, profondément attaché à sa ville et aux lyonnais.
A sa famille et à ses proches, j'adresse mes plus profondes condoléances.
Au lieu de répondre à la seule question qui vaille, c’est-à-dire celle de savoir comment financer, à l’ère du numérique, la création artistique et culturelle, le gouvernement construit une loi répressive pour essayer de rétablir le monde ancien.
Avec la révolution numérique, la reproduction d’une œuvre culturelle, qu’elle soit littéraire, audiovisuelle ou musicale, s’effectue à un coût quasiment nul. C’est une formidable chance pour l’humanité. C’est la possibilité d’accéder aux connaissances et à la culture, presque gratuitement. C’est d’ailleurs l’aboutissement d’une longue histoire puisque le même phénomène de baisse du prix de reproduction d’une oeuvre est apparu lors du passage du manuscrit au livre, ou du disque au CD.
Cela pose en revanche le problème du financement de la création culturelle puisque celui-ci se faisait, dans le passé, par l’intermédiaire de l’achat du support de l’œuvre qui a disparu.
Face à cette situation, deux attitudes sont possibles. La première consiste à rétablir la rareté pour rétablir un marché qui a disparu et à mettre en place une répression du téléchargement qui ne rapportera pas un centime à la création. C’est, comme je l’ai dit en réponse à Madame Alliot Marie, mardi 21 juillet, une démarche typiquement réactionnaire, au plein sens du terme. On en voit toute l’absurdité dans cette loi qui assimile le téléchargement à la contrefaçon, ce qui dénote une totale incompréhension de l’univers du monde numérique.
La seconde consiste, comme je le proposai dans mon rapport au CAE sur la société de l'informationpublié en 2004 avec Nicolas Curien à inventer de nouvelles régulations, c’est-à-dire une nouvelle forme de rémunération des droits d’auteur adapté à un univers qui est celui de la gratuité de fait de la copie. C'est le cas de la licence globale, ou de la « contribution créative» proposée par le groupe socialiste. En contrepartie du paiement d’une contribution forfaitaire par tous les abonnés au haut débit, ils sont autorisés à échanger entre eux sans but de profit sur internet les œuvres incluses dans le mécanisme de rémunération, les artistes étant rémunérés au prorata du nombre de fois où leurs œuvres auront été échangées sur les réseaux.
Que restera-t-il de ce débat ?
« En positif, il restera la décision du Conseil constitutionnel (rejetant Hadopi I), une décision fondamentale qui met le droit d’accès à internet dans les droits fondamentaux.
En négatif, il restera qu’au moment où une évolution technologique fondamentale, permet à chacun d’accéder aux œuvres culturelles de façon quasiment gratuite, la seule préoccupation du gouvernement aura été de créer une société de surveillance où chacun se sentira traqué.
Je vous le dis, monsieur le ministre, ce que vous nous proposez, c’est tout simplement d’entrer dans l’avenir à reculons.» (intervention mercredi 22 juillet)
En vidéo, des extraits de mon intervention à l’Assemblée le 21 juillet