16
Sep
2013

Peut-on à la fois réduire les déficits et inverser durablement la courbe du chômage ? Oui, à deux conditions. Tout d'abord, mettre à profit le délai de 2 ans accordé par l'Europe pour réduire le déficit structurel de façon plus modérée afin de laisser l'économie rebondir.

Ensuite, mettre en oeuvre une action massive et sans complexe sur l'emploi, car dans la situation de notre pays où la contrainte majeure qui pèse sur les entreprises est la faiblesse de la demande (cf graphique), c'est la création directe d'emploi par les pouvoirs publics qui fait la croissance. En créant un emploi d'avenir ou un emploi aidé dans le secteur non marchand, on ne crée pas seulement un emploi, on augmente le revenu et la consommation et l'on crée des débouchés pour les entreprises qui à leur tour vont investir et embaucher.

En compensant les destructions d'emploi du secteur privé, ces créations d'emploi rétablissent le cercle vertueux « emploi-revenu-croissance » que la récession a cassé. Autrement dit, le pari du Président de la République d'inverser rapidement la courbe du chômage est non seulement tenable, mais c'est la meilleure façon de faire redémarrer l'économie et de réduire durablement le chômage et les déficits

 

Graphique : pourcentage des entreprises ayant des difficultés d'offre et/ou de demande en juillet 2013 (Insee)

graphique offre demande 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Commentaire : Les difficultés d'offre regroupent l'insuffisance d'équipements ainsi que les difficultés financières, de recrutement ou d'approvisionnement. 14% seulement des entreprises connaissent l'une de ces difficultés, alors qu'elles sont 50% à avoir des difficultés de demande, c'est à dire des commandes insuffisantes. Enfin, 12% des entreprises ont à la fois des difficultés d'offre et de demande. La source est l'enquête trimestrielle de l'Insee dans l'industrie de juillet 2013.

21
Juil
2013

Dans mon intervention initiale lors du débat sur le projet de loi créant notamment la Métropole de Lyon, j'ai souligné l'avancée considérable que représente cette création.

 


Pierre Alain Muet, intervention sur la... par pamuet

Cette métropole s'inscrit dans l'histoire de l'agglomération lyonnaise, qui a toujours été à l'étroit dans un département dont les frontières ont continuellement été repoussées pour y inclure les communes que le développement de l'urbanisation intégrait progressivement à l'agglomération :

- Villeurbanne, Bron, Vénissieux, Vaux-en-Velin et 3 arrondissements actuels de Lyon qui étaient initialement dans l'Isère ont été rattachés au département du Rhône dès 1852,

- Un peu plus d'un siècle plus tard, la création de la communauté urbaine de Lyon par la loi a nécessité l'intégration dans le département du Rhône de grandes communes de l'agglomération qui étaient dans les départements de l'Ain ou de l'Isère.

A cette époque, l'Etat a été plus clairvoyant que les élus locaux, puisque le territoire de la communauté urbaine anticipait le développement de l'urbanisation future. Aujourd'hui, c'est la clairvoyance de Gérard Collomb et Michel Mercier associée à l'action du gouvernement qui ont permis de constituer cette Métropole de plein exercice.

La constitution de la métropole supprime une couche du mille-feuille, en préservant le rôle essentiel de proximité des communes et en parachevant le développement de la communauté urbaine, car l'histoire du Grand-Lyon depuis 30 ans est un transfert continu de compétence.

En fusionnant des compétences déjà partagées et en complétant les compétences d'aménagement de la communauté urbaine par les compétences sociales du conseil général, La métropole constituera une collectivité territoriale de plein exercice à la dimension de notre époque.

J'ai fait voter également 2 amendements, le premier pour conserver l'innovation dans les compétences de la Métropole :

 


Metropole de Lyon, Innovation, Pierre-Alain Muet par pamuet

Le second pour conserver la compétence réseaux de Télécommunication :

 


Metropole de Lyon, Haut débit, Pierre-Alain Muet par pamuet

Enfin, j'ai voté l'amendement initié par Pascale Crozon qui instaure la parité dans l'exécutif du Grand Lyon dès l'élection de 2014 pour que sa transformation en exécutif de la Métropole soit cohérent avec le principe de parité qui régira la future Métropole en régime permanent et qui a été adopté.

Dans la suite de cette note, la version intégrale de mes interventions.

En savoir plus...

16
Juil
2013

La vidéo de ma question d'actualité rappelant que le groupe socialiste souhaite une taxe des transactions financières large incluant notamment les produits les plus spéculatifs et la réponse de Pierre Moscovici confirmant la volonté de la France de mettre en place une taxe ambitieuse.

Dans la suite de cettte note, le texte de ma question et de la réponse du ministre

 


Taxe sur les transactions financières : réponse... par pierremoscovici

En savoir plus...

15
Juil
2013

Alors que les PME payent en moyenne 30 % de leurs bénéfices en impôts, est-il acceptable que de très grandes sociétés multinationales ne payent rien ?

Apple, Google, Starbucks, pour ne citer que celles qui ont récemment défrayé la chronique, n'ont pratiquement payé aucun impôt sur les bénéfices ces dernières années, ni d'ailleurs en Allemagne ou au Royaume-Uni, et parfois même aux Etats-Unis.

Elles font pourtant des bénéfices parfois considérables. Mais en utilisant toutes les failles des législations nationales et des conventions fiscales bilatérales, elles localisent l'essentiel de leurs profits dans les paradis fiscaux.

C'est cette optimisation fiscale « agressive » qui fait l'objet du rapport que j'ai présenté en fin de semaine dernière à la commission des finances.

Fruit de plusieurs mois de travaux, de nombreuses auditions et de déplacements à l'étranger, ce rapport comporte 22 propositions dont certaines pourraient être mises en oeuvre dès la prochaine loi de finances, et qui trouvent leur prolongement international dans les travaux qui seront présentés en fin de semaine à la réunion des ministres des finances du G20.

pdfTélécharger : rapport sur l'optimisation fiscale des multinationales

05
Juil
2013

L'Assemblée a adopté dans la nuit les articles du projet de Loi interdisant le cumul d'un mandat parlementaire avec une fonction exécutive locale.

Cette réforme démocratique majeure rapprochera enfin notre pays de toutes les grandes démocraties ou, soit par la Loi, soit par l'usage, le cumul des mandats n'existe pas.

Dire que le cumul des mandats est indispensable pour maintenir un lien local c'est oublier que le mandat de député est à la fois un mandat local et un mandat national.

Le non cumul permet d'exercer pleinement ce mandat parlementaire aussi bien au niveau national, qu'au niveau local dans sa circonscription, sans conflit d'intérêt avec des fonctions exécutives locales.

Le cumul des mandats a été aussi une façon d'accumuler des pouvoirs au détriment du renouvellement. C'est pourquoi cette Loi mettant fin au cumul sera un grand souffle démocratique.

 


Pierre-Alain Muet - Non cumul des mandats par pamuet

03
Juil
2013

Croissance nulle depuis cinq ans, chômage massif, compétitivité en berne et dette fortement dégradée : quand François hollande est élu président de la République, la France est gravement malade, affectée par une crise sans précédent. Une situation qui appelle une thérapie subtile, équilibrée, bien éloignée des politiques unijambistes qui alimentent souvent les discours politiques. En mettant en perspective les mesures prises depuis un an, je montre leur cohérence et plaide pour qu'une attention plus forte encore soit accordée à l'emploi et à la demande.

Téléchargeable gratuitement sur le site de la fondation Jean Jaurès:

Cliquer ici pour accéder au téléchargement

En savoir plus...

02
Juil
2013

Le bon objectif de solde budgétaire est le solde structurel qui présente un triple avantage :


1) Au niveau macroéconomique d'abord, il laisse jouer les stabilisateurs automatiques: on évite ainsi d'aggraver les récessions par des politiques d'austérité; et, dans les hauts de cycle, de procéder à des allègements fiscaux, qui paraissent anodins  mais que l'on paie plus tard par une augmentation du déficit structurel.

2) Il respecte le vote du parlement. On ne vote ni un taux de croissance ni une situation conjoncturelle, mais des mesures qui s'incarnent dans l'effort structurel, c'est à dire dans la variation du solde structurel.

3) Enfin, il donne la véritable tendance du déficit budgétaire. La crise a creusé les déficits à peu près de la même façon en Allemagne, en France et en Europe. Les déficits de 2012 retracent ainsi ceux qui prévalaient avant la crise lorsque la France a accumulé un déficit structurel considérable, alors que l'Allemagne était revenue a l'équilibre.

Ci dessous, un extrait vidéo de mon intervention; le texte dans la suite de cette note

 


Pierre-Alain Muet, débat d'orientation... par pamuet

En savoir plus...

06
Jui
2013

Déplacement à Berlin dans le cadre des échanges bilatéraux entre les bureaux des commissions des finances des deux Parlements. Le matin, la réunion des deux délégations des commissions des finances était consacrée à la présentation des missions parlementaires françaises portant l'une sur l'exil fiscal, l'autre sur l'optimisation fiscale des grandes entreprises. L'après-midi rencontre avec les fonctionnaires de l'administration des finances pour évoquer les mêmes sujets. Un consensus existe pour avancer dans le cadre du G20 sur la lutte contre l'optimisation fiscale des grands groupes et au sein de l'Union européenne sur une assiette harmonisée de l'impôt sur les sociétés.
En fin d'après-midi rencontre PS-SPD. La délégation du SPD était composée de Joachin Poss, vice-président du groupe SPD en charge des Finances, Lothar Bindung, Porte-parole du Groupe SPD en charge des finances, et Karsten Sieling, rapporteur en juin 2011 de la résolution commune PS-SPD relative à la taxation des transactions financières. La délégation française comportait Christian Eckert, Valérie Rabault et moi même.
Les deux délégations ont réaffirmé leur attachement à la mise en place rapide dans le cadre de la coopération renforcée réunissant 11 Etats membres autorisée par le conseil européen du 22 janvier d'une taxe sur les transactions financières comportant une assiette large, incluant notamment les produits dérivés

29
Mai
2013

Le 27 février dernier, la commission des Finances de l'Assemblée nationale a décidé de créer une mission d'information sur l'optimisation fiscale des entreprises dans un contexte international.

Cette mission, dont je suis rapporteur et qui est présidée par Eric Woerth, compte six autres députés, représentant chacun des groupes de l'Assemblée. Elle vise à caractériser les principaux schémas permettant aux grandes entreprises d'échapper en tout ou partie à l'impôt en France, en toute légalité. Elle s'inscrit donc pleinement dans les démarches conduites au niveau international -notamment par l'OCDE dans son rapport dit « BEPS » (Base erosion and profit schifting – Lutter contre l'érosion de la base d'imposition et le transfert de bénéfices), européen et national)

La mission s'intéresse naturellement au secteur du numérique, qui constitue un enjeu central, mais ses travaux excèdent sensiblement ce seul domaine. Elle a déjà procédé à de nombreuses auditions dont la liste se trouve dans la suite de cette note. D'autres auditions sont également prévues.

Certaines entreprises refusent, à ce stade, d'être entendues par la mission. Le président et le rapporteur se réservent la possibilité de faire usage des pouvoirs qui leur ont été conférés par la commission des Finances lors de sa réunion du 15 mai dernier, en application de l'article 57 de la loi organique relative aux lois de finances du 1er août 2001 (LOLF). Le président et le rapporteur pourront notamment consulter des dossiers fiscaux, le secret fiscal ne leur étant pas opposable.

La mission, qui devrait rendre son rapport avant la fin du mois de juillet, formulera des propositions, notamment dans la perspective de l'examen du projet de loi de finances pour 2014.

En savoir plus...

13
Mai
2013

En convalescence depuis début avril à la suite d'une opération de la hanche, j'ai repris partiellement mon activité en mai en donnant priorité aux auditions de la mission d'information sur l'optimisation fiscale dont je suis rapporteur, et à la rédaction d'un ouvrage sur la politique économique de la France à paraitre en juin. Je reprendrai pleinement mon activité en juin avec notamment plusieurs déplacements à l'étranger dans le cadre de cette mission.

Je remercie le professeur Neyret, le docteur Lustig et les personnels du service de chirurgie orthopédique de l'hôpital de la Croix-Rousse pour la qualité des soins et l'attention qu'ils portent aux patients.

Page 18 sur 58