26
Jan
2017

Le 8 décembre 2016, le Conseil constitutionnel a invalidé l'article de la Loi Sapin 2 relatif au droit de résiliation annuel des contrats d'assurance-emprunteur pour un motif de forme (mon amendement, introduit en seconde lecture, n'était pas en relation directe avec les articles restant en discussion). J'avais alors indiqué que je redéposerai cet amendement dès qu'un texte permettrait de le faire.

Fin décembre, le Sénat a voté un amendement en ce sens dans le projet de loi ratifiant une ordonnance relative à la consommation. Mais la version adoptée ne s'appliquait que pour les contrats conclus à compter du 1er mars 2017 et non pour les contrats en cours, comme l'amendement initialement voté par l'Assemblée.

Or, cette résiliation annuelle d'un contrat en cours est de droit pour toute assurance autre qu'une assurance vie. Depuis la loi Lagarde de septembre 2010, il est écrit dans les contrats que "l'emprunteur est libre de choisir son assureur si le contrat présenté est de niveau de garantie équivalent", rien n'indique non plus dans l'offre de prêt ou dans le contrat d'assurance que ce dernier n'est pas résiliable.

Contrairement aux discours du lobby bancaire relayé parfois par Bercy, pour s'opposer à son application aux contrats en cours, ce type d'application n'est pas une nouveauté et ne relève pas de la stricte rétroactivité. Il s'est pratiqué par exemple, à plusieurs occasions, pour les contrats de location. Et si l'intérêt général est en jeu, le Conseil constitutionnel admet parfaitement l'application aux contrats en cours.

La commission mixte paritaire réunie le 17 janvier (cf compte-rendu ci-joint) a adopté à l'unanimité le droit de résiliation et de substitution annuelle pour les nouveaux contrats à partir de la date de promulgation de la Loi et son extension aux contrats en cours à partir du 1er janvier 2018. Avec le dispositif proposé, le droit de résiliation et de substitution s'appliquera en effet à partir de 2018 aussi bien aux contrats en cours qu'aux nouveaux contrats, puisqu'il faut attendre la date anniversaire de ces derniers.

Le texte issu de la Commission mixte paritaire a été adopté en séance le 26 janvier par l'Assemblée.

Dans la suite de cette note, le compte-rendu de la commission mixte paritaire.

En savoir plus...

26
Jan
2017

Cette proposition de loi étend le délit d'entrave à l'IVG introduit en 1993 dans le code de la santé publique par la Loi Neiertz. Aujourd'hui, l'obstacle à l'interruption volontaire de grossesse ne se fait plus principalement dans la rue, en distribuant des tracts ou en empêchant les femmes d'avoir accès à des centres de santé. Il se fait sur internet où, de nombreux sites sous des apparences anodines, parfois avec des numéros verts, donnent de fausses informations destinées à exercer des pressions psychologiques sur les femmes s'informant sur une interruption volontaire de grossesse.

Comme l'a rappelé Catherine Coutelle, présidente de la délégation aux droits des femmes : « lorsqu'on entre en contact avec des personnes travaillant pour ces sites, l'écoute polie se transforme rapidement en un discours de forte dissuasion du recours à l'IVG, allant parfois jusqu'au harcèlement, avec des appels continus, des textos, donnant de fausses informations ».

La gauche a fait beaucoup depuis 2012 pour réaffirmer le droit à l'avortement : suppression de la notion de détresse, remboursement total de l'IVG et des examens, création d'un site internet dédié. Un droit reconnu n'a de sens que si l'on ôte toute entrave a son accès : c'est ce que fait cette extension du délit d'entrave.

25
Jan
2017

Dimanche dernier, les électrices et les électeurs de gauche se sont mobilisés en nombre pour désigner le candidat qui portera nos valeurs et notre programme à l'élection présidentielle de 2017.

Aux côtés d'Arnaud Montebourg, nous, parlementaires de gauche avons soutenu le Projet France, pour en finir avec l'austérité et le chômage de masse, pour la relance par l'investissement autour de nos industries et de nos entreprises françaises, pour la défense de nos PME, pour réduire les inégalités qui minent nos territoires et redonner un souffle démocratique à nos institutions.

Nous tenons à remercier les françaises et français qui ont apporté leur confiance à Arnaud Montebourg, mais également toutes celles et ceux qui ont permis cette grande réussite démocratique.

Aujourd'hui, nous nous réunissons autour de la candidature de Benoit Hamon, que nous soutenons parce qu'il partage avec nous le souhait d'une gauche renouvelée, fière de ses valeurs et capable de faire gagner la France et l'Europe face aux nombreux défis qui les attendent. Ensemble, nous avons refusé les dérives sociales-libérales du quinquennat. Dans le projet affirmé par Benoit Hamon, se retrouvent beaucoup de nos principaux combats : l'urgence d'une VIème république, d'une transition écologique et d'une véritable lutte contre l'austérité.

Face à une droite libérale et régressive et une extrême droite aux portes du pouvoir, nous avons le devoir de rassembler les gauches autour de la seule candidature qui le permette aujourd'hui.

Le 29 janvier, nous appelons toutes celles et tout ceux qui ont soutenu Arnaud Montebourg à préparer la victoire de la gauche en 2017, en votant Benoît Hamon.

 

Philippe BAUMEL, Député de Saône-et-Loire- Laurent BAUMEL, Député d'Indre-et-Loire- Jean-Pierre BLAZY, Député du Val d'Oise- Kheira BOUZIANE-LAROUSSI, Députée de Côte-d'Or- Henri CABANEL, Sénateur de l'Hérault- Laurent CATHALA, Député du Val-de-Marne- Jérôme DURAIN, Sénateur de Saône-et-Loire- Aurélie FILIPPETTI, Députée de la Moselle-Yann GALUT, Député du Cher, Daniel GOLDBERG, Député de Seine-Saint-Denis- Edith GUEUGNEAU, Députée de Saône-et-Loire- Jérôme LAMBERT, Député de la Charente- Patrick LEBRETON, Député de la Réunion- Catherine LEMORTON, Députée de Haute-Garonne-Christophe LEONARD, Député des Ardennes- Michel LESAGE, Député des Côtes-d'Armor- Bernard LESTERLIN, Député de l'Allier- Pierre-Alain MUET, Député du Rhône- Philippe NOGUES, Député du Morbihan- Christian PAUL, Député de la Nièvre - Patrice PRAT, Député du Gard- Christophe PREMAT, Député des Français de l'étranger- Cécile UNTERMAIER-Députée de Saône-et-Loire

24
Jan
2017

Dimanche dernier, des centaines de milliers de femmes et d'hommes de gauche ont participé aux primaires citoyennes en affirmant majoritairement leur opposition aux dérives qui ont marqué ce quinquennat.

Même si je ne partage pas certaines de ses propositions comme le revenu universel, je voterai sans hésiter pour Benoît Hamon. Les combats que nous avons menés ensemble contre la dérive libérale de la politique économique, la déchéance de nationalité, la Loi travail ou encore l'usage du 49.3, sont plus éloquents que les discours de campagne pour savoir qui porte réellement les valeurs de la gauche.

C'est pourquoi dimanche prochain, j'appelle les électeurs à se mobiliser en nombre pour donner à Benoît Hamon la force de rassembler des gauches que je n'ai jamais cru irréconciliables.

20
Jan
2017

Je fais partie de ceux qui, depuis longtemps, ont voulu ces primaires, pour qu'au terme d'un quinquennat décevant, la gauche ne soit pas éliminée dès le premier tour de la présidentielle. Mais l'unité ne se décrète pas. Elle suppose un projet capable de la rassembler, un candidat qui soit au cœur des combats et des valeurs de la gauche, et un programme cohérent qui puisse être tenu une fois au pouvoir.

C'est pourquoi, convaincu par la solidité et la cohérence du programme d'Arnaud Montebourg, j'ai choisi de le soutenir dès Frangy-en-Bresse. Depuis, son projet s'est renforcé, affiné, sans céder en aucune façon à la facilité de promesses irréalisables qui décrédibilisent la politique.

Tirant les conséquences de l'impasse dans laquelle nous ont conduit les politiques d'austérité en Europe, Arnaud Montebourg propose une politique qui réhabilite un volontarisme parfaitement adapté à la réalité de notre pays et de notre continent. Un volontarisme qui tourne résolument le dos à l'adaptation résignée aux dogmes de la pensée unique dominante à Bruxelles ou à celui d'une société du non-emploi.

Il n'y pas plus de fatalité au chômage qu'à la précarité, et l'exemple de nombreux pays en atteste. La meilleure façon de retrouver le plein-emploi et de sortir de la quasi-déflation, c'est d'investir massivement dans la transition écologique, c'est d'augmenter les salaires au rythme des gains de productivité, c'est d'engager dès le début du mandat une baisse de la pression fiscale sur les revenus modestes.

Son programme, issu du travail de toutes celles et ceux qui ont participé au Projet France, a une caractéristique pour moi essentielle : il privilégie des mesures directement applicables et sur lesquelles il puisse s'engager. En témoignent l'étude précise et détaillée qu'il m'a demandée d'une baisse de CSG sur les revenus modestes ou la création d'une mutuelle publique à 10 € par mois pour toute personne gagnant moins d'un SMIC complet.

C'est aussi le reflet des combats personnels qu'il a menés : le Made in France, le rejet de l'austérité, la refondation européenne ou encore la VIème république. Une réforme institutionnelle d'autant plus indispensable que ce quinquennat comme le précédent ont montré la faillite d'un système institutionnel où l'omnipotence présidentielle conjuguée à l'impuissance du Parlement ont conduit à des choix dictés par la seule navigation à courte vue.

Les élections antérieures ont montré que le scénario de l'élection présidentielle n'est jamais écrit d'avance. En votant pour Arnaud Montebourg, le candidat qui a le projet le plus construit et le plus crédible, nous pouvons bouleverser le scénario qui nous promet une gauche éclatée au premier tour de la présidentielle et un affrontement de la droite et de l'extrême droite au second.

Montebourg avec les jeunes du Club Lyon-Duchère

Montebourg avec les jeunes du Club Lyon-Duchère

Page 9 sur 91