La crise et le plan de relance du Parti socialiste au menu de la réunion organisée par la fédération du Rhône (photo) salle Jean Couty dans le 9ème arrondissement le 26 février
Après une intervention à la section du 2ème arrondissement le 16 février puis à Levallois le mercredi 18 février à l’initiative de la fédération des Hauts de Seine, d’autres se succéderont : Section croix-rousse le 2 mars, université permanente du PS à Paris le 15 mars, Vienne le 18 mars, Mornant le 30 mars, Champs sur Marne le 7 avril, 15ème arrondissement de Paris en Avril...
La crise que nous traversons est structurelle et sans précédent. Avant d’être financière, elle est d’abord économique et sociale. Des exigences de rentabilité incompatibles avec l’économie réelle ont exercé une pression continue à l’accroissement des inégalités, au développement de la précarité et à la faiblesse des rémunérations salariales, engendrant un recours incontrôlé à l’endettement qui a nourri la bulle financière.
La France était mal armée pour affronter le choc de la crise avant même qu’elle déferle sur l’Europe. La quasi-récession économique, la chute du pouvoir d’achat et des finances publiques exsangues préexistaient largement avant son arrivée dans notre pays.
Devant l'ampleur de cette situation, les socialistes ont pris leurs responsabilités et présenté des propositions pour agir vraiment et efficacement contre la crise
Le contre-plan du PS plaide pour une relance globale, massive, équilibrée et d’effet immédiat, avec des mesures fortes pour l’emploi et le pouvoir d’achat :
- un versement de 500 euros aux bénéficiaires de la prime pour l’emploi et de minimas sociaux,
- une revalorisation de 3 % du SMIC et une baisse d’un point du taux normal de TVA,
- la création de 200 00 emplois (100 000 emplois aidés supplémentaires et 100 000 emplois à temps plein dans le secteur de l’environnement pris en charge à 75 % par l’état) ainsi que le gel immédiat de toutes les suppressions de postes dans la fonction publique ( le budget 2009 prévoit la suppression de 30 000 emplois dans la fonction publique d’Etat et 20 000 dans les hôpitaux)
- une augmentation de 6 mois la durée d’indemnisation du chômage en portée à 80 % du salaire)….
« Il faut une action massive et rapide pour soutenir l’emploi et le pouvoir d’achat…. Le Plan de relance doit être complété par des mesures ciblées sur les personnes les plus exposées aux effets de la crise : les chômeurs, les jeunes et les salariés modestes … »
...et tirer les leçons de la crise financière mondiale
« On ne peut pas continuer avec un système financier où l’activité de casino l’emporte sur l’activité économique, où le capital financier représente quinze fois le produit intérieur brut mondial et où celui qui fait courir des risques au système financier mondial n’en supporte pas les conséquences…
Il faut changer profondément les règles pour que les banques fassent leur métier qui n’est pas de spéculer mais de gérer les dépôts et d’accorder des crédits en conservant les risques dans leurs comptes… ».
Vous trouverez ci joint et dans la suite de cette note mes interventions lors du débat du 7 janvier à l’Assemblée nationale.
Dans un article publié avec Didier Migaud dans le Monde daté du 12 décembre nous critiquons un plan de relance unijambiste qui fait l’impasse sur le pouvoir d’achat et la consommation.
Le Gouvernement prétend sans cesse qu’il veut moraliser les pratiques en matière de stock-options et lutter contre les paradis fiscaux. Mais il y a loin du discours aux actes. La majorité à refusé non seulement de revenir sur le principe du bouclier fiscal mais également tous les amendements que j’ai proposé pour exclure du boulier fiscal les impositions qui portent sur les revenus issus des stock-options, des parachutes dorés et des retraites chapeaux.
Le bouclier fiscalest particulièrement scandaleux parce qu’il rassemble des impôts aussi divers que l’impôt sur le revenu, sur le patrimoine, sur le foncier, l’ISF, la CSG…en les rapportant à un revenu qui n’est pas le revenu réel mais une sorte de revenu fiscal, qui se prête à toutes les optimisations fiscales. On arrive à des résultats profondément choquants. Ainsi, parmi les contribuables qui disposent de 15 millions de patrimoine, individuellement, vingt-sept déclarent un revenu inférieur à 1 000 euros par mois. Comment, avec un tel patrimoine, peut-on déclarer un revenu aussi faible ? L’explication est très simple : il suffit d’utiliser toutes les niches fiscales. On peut tellement réduire le revenu imposable que, grâce au bouclier fiscal, on peut arriver à s’exonérer de tout impôt. C’est proprement scandaleux. »
Vous trouverez ci-joint l’ensemble de mes interventions dans le débat sur le collectif budgétaire :
- - explication de vote du groupe socialiste
- - motion de renvoi en commission
- - amendements sur le bouclier fiscal, les paradis fiscaux, les stocks options, la baisse de la TVA …